Le jardin de pluie, ou comment gérer les eaux pluviales et réduire les risques d'inondation

MÉTÉO CAPRICIEUSE - Inspirez-vous de la technique des jardins de pluie ! Une solution durable et écologique pour aménager votre extérieur.

Les averses sont au rendez-vous en cette période de l'année. Mais si "l'eau c'est la vie", lorsqu'il y en a beaucoup, en très peu temps, et que même votre récupérateur déborde, il se peut que vous aperceviez des ruissellements parcourir votre jardin... Entrainant parfois de sévères dégâts, jusqu'à l'inondation de votre parterre de fleurs préféré.

En effet, "l'eau de pluie s'infiltre de moins en moins à mesure que nos villes s'enfoncent sous le béton et le bitume. C'est dommage. Laisser l'eau pénétrer dans les sols, c'est vital", explique dans une étude menée par le Cerema Laurent Roy, directeur général de l'agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse. C'est là qu'intervient le jardin de pluie.

Rain garden en anglais, cet aménagement paysager principalement utilisé aux États-Unis et en Australie, est souvent utilisé dans la construction de logements ou d'infrastructures dans les régions où les précipitations sont nombreuses, et surtout à risques.

Découvrez cette technique aux nombreux avantages pour l'adopter chez vous !

Tout savoir sur les jardins de pluie pour contrôler les ruissellements

1. C'est quoi un jardin de pluie ?

Le jardin de pluie est un aménagement végétalisé et drainant, en creux ou en pente, qui permet de retenir l'eau afin de ralentir son ruissellements et favoriser son infiltration dans le sol, permettant par la même occasion de diminuer les risques d'inondation. Souvent utilisé en ville pour contrecarrer l'imperméabilité du bitume, il est aussi très pratique chez les particuliers en cas de fortes averses inondant les gouttières et les terrains.

Ce système améliore aussi la qualité de l'eau des nappes phréatiques en éliminant les potentiels polluants présents dans l'eau de pluie. Cette dernière, s'écoulant sur des surfaces imperméables pas forcément très propres (huiles, bactéries, produits chimiques...), est filtrée grâce aux plantes présentes dans le jardin de pluie.

Et qui dit plantes et zone humide, dit création d'un écosystème à part entière ! En effet, le jardin de pluie est un véritable refuge ainsi qu'une source de nourriture pour la faune environnante (oiseaux, insectes, amphibiens...). Vous n'aurez plus qu'à installer un hôtel à insectes et fabriquer quelques nichoirs pour favoriser la biodiversité !

Si les villes s'y mettent aussi, c'est parce que le jardin pluvial permet de diminuer l'effet d'îlot de chaleur lors des épisodes de forte canicule. Ce n'est plus un secret pour personne : la végétalisation apporte de la fraîcheur et améliore la qualité de l'air.

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2. Comment faire un jardin de pluie chez soi ?

Le jardin de pluie doit être situé à la fois proche d'un écoulement important (gouttière, ruissellements) mais aussi à une distance suffisante des arbres et fondations de votre maison (à minimum 3 mètres). Choisissez un emplacement où le sol absorbe vite l'eau, vous pouvez comparer les zones en creusant et remplissant plusieurs petits trous.

Il faut également qu'il y ait une pente, ou à défaut créez une légère dépression à l'aide d'une pelle. Afin de favoriser l'infiltration, vous pouvez ajouter un lit de drainage à l'aide de graviers ou de galets. Les pierres peuvent aussi servir à délimiter votre jardin pluvial et retenir l'eau.

Plantez des végétaux adaptés aux sols humides : iris des marais, prêle, aster, reine des prés, menthe aquatique, soucis d'eau, athyriums, roseaux, jonc...

Pour réaliser toutes les étapes et calculer la surface de votre aménagement dans les règles de l'art, voici un guide complet réalisé par l'association Loiret Nature Environnement. Vous pouvez également faire appel à un spécialiste !