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COUP DE COEUR - Écolo, solidaire, maker ou rêveur : voici le top 8 des personnalités rencontrées par la rédaction de 18h39.

On vous épargne le traditionnel topo sur 2020 qui n'a certes pas été la meilleure année de tous les temps, mais au sein de laquelle tout n'est pas à jeter ! On sait, c'est un peu rébarbatif mais c'est pourtant la vérité.

Car malgré le confinement et la baisse d'activité, les personnalités inspirantes, elles n'ont pas arrêté de créer, transformer ou imaginer. Nous avons eu la chance et l'honneur d'en croiser certaines (en respectant les gestes barrières) cette année et nous avions envie de les mettre à l'honneur, encore une fois, avant de passer en 2021. 

Voici notre top 8 sans ordre de préférence, cela va de soi. 

1 - Elizabeth Faure, architecte féministe, a construit sa maison en A à 60 ans

C'est à Lusignac, en Dordogne, sous une pluie battante, que nous avons rencontré Elizabeth Faure, architecte de 65 ans. Cette féministe au caractère bien trempé a attiré notre attention puisqu'elle s'est lancée à 60 ans dans la construction, sans l'aide de personne, de sa maison. Et pas n'importe quelle maison, une maison en A. 

Cette “vieille hippie”, comme elle aime s'appeler, à force de détermination et de dur labeur, est parvenue en à peine deux ans à dessiner et fabriquer cette maison de 180 m2 pour 35 000 euros seulement. “Il faut prendre des risques dans la vie ! Ça ne m'intéresse pas de roupiller dans un canapé. La peur c'est paralysant, ça n'avance à rien”, nous avait-elle confié. L'ancienne architecte espère aujourd'hui pouvoir partager au plus grand nombre son savoir-faire pour que chacun-e puisse se loger à moindre prix. 

2 - Elina Dumont et Lauriane Clément nous apprennent à tisser du lien avec les personnes sans-abri

300 000 personnes sans-abri en France, c'est un chiffre qui fait froid dans le dos. Et le pire c'est que nous les croisons tous les jours en bas de notre immeuble ou devant les commerces, sans jamais leur adresser la parole. C'est la double peine : la précarité et l'isolement. C'est pour combattre ce manque de lien que Lauriane Clément, journaliste, a co-écrit avec le réseau entourage dont fait partie Elina Dumont, ancienne sans-abri, le livre “Avec et sans abri”, un guide pour tisser du lien avec les sans-abri. 

Elles étaient venues nous parler de leur expérience et nous ont transmis leurs conseils pour venir en aide aux personnes qui sont à la rue : 

3 - Xavier se bat pour vivre dans sa cabane dans les arbres 

Xavier nous a reçu en septembre 2020 dans sa cabane perchée en haut des arbres d'une petite forêt du Doubs, dans l'Est de la France. Cet amoureux de la nature a choisi de s'y installer pour vivre un rêve d'enfant à une dizaine de mètres au-dessus du sol. Seule ombre au tableau, la mairie à laquelle il est rattaché lui demande de détruire son logement car sa cabane est installée sur une zone non constructible. Pourtant, l'ancienne administration lui avait donné son feu vert. 

Depuis, ce monteur de chapiteau pour le cirque plume se bat auprès de la Cour Européenne des droits de l'Homme pour pouvoir conserver cette maison qu'il a autoconstruite. Voici notre reportage vidéo : 

4 - Fred et Eddie ramassent les masques usagés entre Marseille et Paris 

Le 1er octobre 2020, Fred et Eddie, deux amis Marseillais, se sont lancés un défi un peu fou : ramasser tous les masques jetables trouvés sur leur trajet, entre la capitale et la cité phocéenne. Car les masques jetables, qui font désormais partie de notre quotidien en raison de l'épidémie, sont un désastre écologique : ils mettent plus de 450 ans à se dégrader, et polluent la terre comme les océans. 

Une action militante et zéro déchet pour sensibiliser la population sur le risque du tout jetable. Il faut savoir que 100 millions de masques arrivent chaque semaine en France et 75 % finissent dans la nature”, rappelle Eddie. En un mois, les deux compères avaient récupéré presque 3000 masques. Leur portrait est à découvrir juste ici

© Frédéric Munsch

5 - Anne Kahlhoven a créé un lieu d'accueil réservé aux femmes sans-abri à Lyon 

C'est à côté d'une église, dans le 6ème arrondissement de Lyon, qu'Anne Kahlhoven a installé Le Tambour, un lieu d'accueil et de repos pour les femmes sans-abri. Inaugurée en juillet 2020, cette structure permet aux femmes de prendre une douche, charger leur téléphone, faire le plein de produits d'hygiène, laver leurs habits mais surtout échanger, se confier et créer du lien.

Le fait qu'il n'y ait pas de mixité, c'est très important pour moi. C'est sécurisant, ça apporte une certaine sérénité, un moment pour soi. Ça répond aux besoins du quotidien : se doucher, se poser, lire si on veut. Et puis ici c'est propre, l'accueil est chaleureux”, nous confiait Anne, fondatrice du projet. Plus d'informations sur ce lieu solidaire dans notre reportage

6 - Olivier Puech, potager star de Youtube 

Si vous aimez le jardinage et vous passionnez pour le potager vous l'avez sûrement croisé sur Youtube. Olivier Puech est un jardinier star de la plateforme puisqu'il réunit plus de 200 000 abonné-es. Ce touche à tout, qui a fait des études de géologie, de boulangerie et fut cadre dans un supermarché, a tout quitté pour se consacrer à plein temps à son potager. 

Sur sa chaîne Youtube Le potager d'Olivier et dans son livre, ce passionné livre ses conseils pour avoir de beaux de fruits et légumes venant du jardin. Celui qui est parvenu à créer de ses mains le potager de ses rêves nous a accordé une interview

7 - Noël Mamère et Raphaëlle Macaron ont publié une BD sur la collapsologie

“Si l'effondrement doit vraiment avoir lieu, comment faire face ?” Voici la question que se sont posés Noël Mamère, figure de l'écologie politique, qui a été député, maire et journaliste, ainsi que Raphaëlle Macaron, illustratrice. 

De leur collaboration est née une bande dessinée intitulée Les Terrestres (Ed. Faubourg, 2020), dans laquelle ces deux complices retracent leur voyage à travers la France, à la rencontre de celles et ceux qui se préparent à l'effondrement. De Langouët en Bretagne à la ZAD de Notre-Dame des Landes, le duo a essayé de comprendre comment vivre autrement, de façon plus autonome et écologique. Un échange passionnant, à retrouver ici

© Les éditions du Faubourg / Margaux Opinel

8 - Jakob, le roi des habitats écolos et atypiques 

Lorsque nous l'avons rencontré pour la première fois en 2018, Jakob Karhu s'était installé dans une cabane pendant plusieurs mois au fin fond des Pyrénées à 1700 mètres d'altitude. Ce survivaliste convaincu, qui tente de vivre le plus simplement possible, en autonomie totale, a depuis investi un autre projet. 

Il vit aujourd'hui dans un dôme géodésique avec une empreinte carbone réduite, au milieu d'un écolieu de la vallée de Chevreuse en région parisienne. Ce doctorant spécialiste du climat, produit sa propre électricité, filtre l'eau de la rivière et cultive son potager. Depuis son habitat atypique de 13 m2, ce jeune homme inspirant nous a parlé de son mode de vie :