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IMMOBILIER - Que vous soyez locataire ou futur propriétaire, anticiper les nuisances sonores potentielles de votre futur logement est essentiel. On vous explique comment !

Ça y est : votre dossier a été accepté et vous avez enfin les clés de votre futur chez vous. Vous vous y voyez déjà : déco, aménagement, soirées entre amis. Mais après la première semaine passée entre ses murs, c'est la douche froide : votre nouveau logement n'a rien du havre de paix que vous envisagiez !

Entre les camions poubelles qui vous réveillent à l'aube, les clients du bar qui chantonnent jusqu'à tard dans la nuit et les bruits de pas de vos voisins qui vont et viennent toute la journée, vous ne pensez plus qu'à une chose : déménager et vivre isolé au milieu de la forêt.

Alors pour vous éviter un changement de vie aussi radical, il existe quelques astuces pour évaluer l'insonorisation d'un logement au moment de la visite, avant même de déposer votre dossier.

1 - Déterminer votre sensibilité aux bruits

"Ayez toujours à l'esprit que la capacité à accepter certains bruits dépend de vous seul-e, de votre acuité auditive, du besoin de calme chez vous", explique le site du ministère de la transition écologique consacré au bruit dans le logement.

Le site met en avant des points de vigilance pour vous aider à déterminer votre sensibilité au bruit en fonction de l'usage que vous ferrez de votre logement : allez-vous y travailler en journée ? Avez-vous le sommeil léger ?

Ces questions devraient vous permettre de faire votre choix et de vous décourager de choisir un appartement au bord d'une avenue bruyante si vous pratiquez la méditation 10 heures par jour !

2 - Consulter la carte des bruits pour votre ville

Le saviez-vous ? Les communes de plus de 100 000 habitants disposent de cartes de bruit qui renseignent les habitants sur le bruit ambiant. À l'aide d'un code couleur, il est possible d'identifier les rues plus ou moins bruyantes de la ville. Retrouvez la liste des villes qui disposent d'une carte de bruit ici, et consultez la carte qui vous intéresse sur Internet ou en mairie.

3 - Prendre en compte l'environnement du logement

Il est toujours judicieux d'étudier le quartier dans lequel on souhaite s'installer, explique Philippe Strauss, chef de projet au Centre d'information et de documentation sur le bruit (CidB).

Si vous visitez un logement à proximité d'un aéroport, consultez le site de la DGAC : "Demandez à obtenir les « chevelus » de trajectoire pour savoir si votre logement est survolé par les avions", indique-t-il.

Si vous vivez à côté d'une caserne ou d'un hôpital, vérifiez que l'isolation des fenêtres est bonne !

4 - Visiter le logement à des moments stratégiques

"De manière générale, je déconseille de visiter un logement un dimanche matin à 10h", précise Philippe Strauss. Visitez l'appartement ou la maison à un moment de la journée qui sera représentatif du bruit ambiant.

Par exemple, si le bien se trouve à côté d'un endroit très fréquenté en heures de pointe, pensez à organiser une visite en semaine, entre 6 et 8h, ou en fin de journée entre 18 et 20h.

Si vous avez du culot, pourquoi ne pas demander à passer la nuit dans l'appartement avant de l'acheter ? Cette option semble difficilement envisageable pour une location, mais sait-on jamais !

5 - Interroger les voisins, le gardien ou l'agent immobilier

"Ce n'est pas une démarche facile à faire mais cela vaut vraiment le coup d'interroger l'agent immobilier ou les voisins", explique l'expert. Surtout si vous achetez et que vous mettez un peu d'argent ! Les immeubles haussmanniens sont mal isolés et M. Strauss recommande pendant la visite de rendre visite aux voisins du dessus et de leur demander de marcher dans leur appartement. Cela vous donnera une idée des bruits de pas auxquels vous allez être confronté-e.

Si vous n'osez pas, vous pouvez poser des questions au gardien ou à la gardienne de l'immeuble.

6 - Vérifier la date du permis de construire

Petit point réglementation : "Tous les logements antérieurs au 1er janvier 1970 n'ont pas de consigne vis à vis du bruit. Ensuite, le système constructif a petit à petit évolué et le règlement acoustique s'est intensifié à partir du 1er janvier 1996. C'est la dernière réglementation en date", nous explique Philippe Strauss.

N'hésitez pas à demander la date de construction du logement : bien qu'un logement construit après 1996 ne vous assure pas d'être parfaitement isolé, c'est une donnée intéressante pour faire votre choix.

Et s'il est déjà trop tard, voici des conseils d'experts pour vous isoler du bruit de vos voisins !