Jessica Parquet - Publié le 26 novembre 2025
HOME TOUR - Sol en terre battue, façade fatiguée, pas de porte d'entrée… Lorsque Marie et son conjoint achètent cette longère du 19ᵉ siècle près d'Angers, tout est à refaire. Pièce après pièce, ils lui redonnent vie avec du bois, du métal et beaucoup de lumière, tout en orchestrant eux-mêmes le chantier.
La première fois qu'on entre chez Marie, on remarque immédiatement la lumière : elle traverse la longère d'un bout à l'autre, mettant en valeur la pierre, le bois et les volumes entièrement repensés. Pourtant, cette maison n'avait rien d'une carte postale lorsqu'ils l'ont achetée. Pas de porte d'entrée, un sol en terre battue et un ensemble très abîmé. Portés par l'envie d'en faire une maison familiale qui leur ressemble : chaleureuse, durable et authentique, Marie et son conjoint ont imaginé chaque espace. Résultat : une longère plus belle que jamais, où l'ancien et le contemporain cohabitent harmonieusement.
De la terre battue à la maison familiale
Lorsque Marie découvre la longère qu'ils finiront par acheter, elle ne peut même pas en ouvrir la porte : "J'aurais pas pu t'ouvrir la porte parce qu'il n'y en avait pas", raconte-t-elle. À l'intérieur, la situation n'est guère plus rassurante : "Vous étiez sur la terre battue et de la pelouse, clairement".
Leur objectif, pourtant, est clair dès le début : créer une maison familiale chaleureuse, mêlant bois, métal et charme de la campagne, avec beaucoup de lumière et une chambre au rez-de-chaussée.
Habitués aux travaux grâce à plusieurs rénovations précédentes, Marie et son conjoint savent aussi ce qu'ils préfèrent déléguer pour éviter de perdre du temps et de l'énergie. Ils décident donc de gérer eux-mêmes les plans et la coordination, sans architecte ni maître d'œuvre, mais en sélectionnant soigneusement leurs artisans : "On savait ce qu'on aimait et ce qu'on n'aimait pas, ça évite les prises de tête".
Le chantier réserve toutefois quelques surprises, dont une de taille : la toiture, qui semblait tenir encore un peu, doit finalement être entièrement refaite. Un imprévu parmi d'autres, mais qui ne les détourne pas de leur vision.
La cuisine : la pièce maîtresse repensée autour de la pierre
La cuisine est rapidement devenue le cœur de la maison. Immense, conviviale, pensée pour recevoir, elle reprend tout ce que le couple aime : la pierre, le granit et les longues lignes graphiques. "Le plan de travail fait 5 m et l'îlot en fait trois", explique-t-elle fièrement. Pour retrouver la pierre d'origine, un énorme travail a été nécessaire : "des heures de piquetage", puis du sablage et des joints pour lui redonner son aspect minéral et authentique.
Ils font le choix d'une cuisine sans meubles en hauteur, composée uniquement de tiroirs, pour préserver l'espace et la lumière. Une pièce pensée comme une invitation à cuisiner, partager et profiter.
Un salon baigné de lumière, entre chaleur du feu et géothermie
Dans le salon, la hauteur sous plafond crée une atmosphère spectaculaire. La grande ouverture sur l'extérieur apporte une luminosité rare pour une longère ancienne.
Côté chauffage, ils optent pour la géothermie : "Deux forages qui permettent de récupérer la chaleur du sol pour venir chauffer notre eau, nos radiateurs et le sol aussi", explique la jeune femme. Un plancher chauffant au rez-de-chaussée, quelques radiateurs à l'étage… et un indispensable poêle à bois : "Avec du vrai bois. Moi, je suis team bois, pas pellets, excusez-moi", plaisante-t-elle.
Le grand banc en bois du salon, fabriqué par leurs soins, combine esthétique et rangement pour les bûches : une belle pièce pratique et durable.
Un étage reconstruit de A à Z : entre IPN, mezzanine et un garde-corps inattendu
À l'étage, tout a été également refait. Du sol au plafond. Marie et son conjoint posent eux-mêmes les IPN, créent le plancher, fabriquent l'escalier et la rambarde en acier : "J'ai un conjoint qui est à l'aise avec le métal, c'est pratique", sourit-elle.
Ils tiennent à conserver la hauteur sous plafond pour mettre en valeur les trois fermes d'origine, seules survivantes de la charpente initiale. L'espace est désormais structuré entre mezzanine cocooning, bureau, salle de bains et chambres, mais la meilleure surprise reste le garde-corps.
Ce n'était pas prévu. L'idée vient d'un besoin et d'un budget pas extensible : "On a 25m linéaires et quand on commence à vouloir faire des gardes de corps en acier, ça monte très vite". Ils cherchent donc une alternative et trouvent une solution qui laisse passer la lumière, sûre et esthétique : un garde-corps en filet. Un choix qui donne une touche contemporaine et aérienne à l'étage et qui surprend agréablement les visiteurs.
La longère du couple de rénovateurs est aujourd'hui méconnaissable : lumineuse, chaleureuse, pleine de caractère. Mais il reste encore bien des détails, des astuces et des vues saisissantes que seules les images peuvent révéler. Pour découvrir l'intégralité de la rénovation, suivez Marie dans notre reportage vidéo sur YouTube.
