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CHASSE AU GASPI - Échanger, troquer ou donner le surplus de son potager, c'est le principe de la plateforme Le Potiron, adressée à tous les passionnés de jardin. 

Créée en 2017, Le Potiron est une plateforme qui permet à ses abonnés de troquer, vendre ou échanger les surplus de jardin. A sa tête, Luc Page souhaite répondre à la lutte contre le gaspillage alimentaire tout en favorisant le lien social. Celles et ceux qui ont l'habitude de cultiver leur petit bout de terre en ont sans doute déjà fait la malheureuse expérience : les productions, souvent lancées au même moment, peuvent parfois être (trop) abondantes et donc difficiles à écouler, une fois la consommation personnelle assurée. Alors, que faire du surplus de tomates, de courgettes et de radis ? 

Le potiron, la réponse au gaspillage alimentaire 

Pour éviter qu'il ne finisse à la poubelle, Luc Page a mis au point un espace de rencontre virtuel entre jardiniers et consommateurs. “Je suis passionné par le jardin, j'entretiens quotidiennement mon potager mais j'ai parfois des surplus que je donne ou échange avec d'autres jardiniers, explique le fondateur à la rédaction du Figaro. Nous entretenons des relations amicales entre jardiniers, nous aimons nous faire visiter nos jardins et échanger nos légumes et astuces”

C'est cet esprit collectif et de proximité que l'entrepreneur a souhaité recréer. Sur sa plateforme, les particuliers ont accès à des centaines et des centaines de jardins virtuels. En plus de faire leur marché auprès des récoltes disponibles, ils peuvent connaître l'origine des productions, le volume du surplus mais aussi la façon dont elles ont été cultivées (conventionnelle, bio, permaculture). Pour s'approvisionner chez les producteurs voisins, il leur suffit d'entrer en contact avec le jardinier et d'échanger directement avec lui, parfois simplement pour un conseil de jardinage. 

Comment vendre sa production de légumes ?

Pour devenir “poticulteur”, il n'est pas nécessaire de posséder un jardin. Aromates, graines, plants, boutures, oeufs, produits artisanaux (miel, confitures, conserves) mais également petits services peuvent en effet être échangés. Le prix des transactions est fixé par le jardinier, qu'elles se monnaient en euros ou en heures de baby-sitting. Tout le monde est ainsi gagnant ; le producteur particulier peut vendre ses surplus de jardins au prix qu'il souhaite, quant au consommateur, il peut se procurer des produits frais, locaux et de saison tout au long de l'année.

Au-delà du principe du troc, l'idée de cette plateforme est de fédérer une communauté de passionnés et de leur offrir un espace d'échange, de rencontre et d'entraide. Aujourd'hui, Le Potiron compte plus de 8000 adhérents et 1500 jardins disponibles sur tout le territoire national. Et quelque chose nous dit que la jeune pousse n'est pas près de s'arrêter de croître…