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COMMUNAUTÉ - À Rezé, 3 à 6 mini-maisons vont pouvoir s'installer. N'importe qui peut venir avec sa mini-maison mobile, vous avez jusqu'au 30 septembre pour candidater.

Les tiny houses, ou “mini-maisons” en français, sont aujourd'hui le symbole de l'habitat alternatif. Incarnant un désir de mobilité et de minimalisme, ces petits logements attirent de plus en plus celles et ceux qui souhaitent vivre autrement et plus simplement. 

Alors que l'Écosse a inauguré en mai 2018 son premier village de tiny houses, la France était encore à la traîne. C'est désormais de l'histoire ancienne car la ville de Rezé, en Loire-Atlantique, près de Nantes, vient tout juste de donner son feu vert pour créer à titre expérimental un village de mini-maisons. 

Accueillir 3 à 6 mini-maisons sur un terrain de 6700 m²

Cette initiative répond à une demande de plus en plus forte mais freinée par la complexité de la législation. “Aujourd'hui, la difficulté c'est que c'est un habitat qui est sur une remorque et cela pose un problème de stationnement. Il fallait prévoir dans le Plan Local d'Urbanisme un terrain qui autorisait l'installation de tiny houses”, nous explique Véronique Charbonnier, adjointe au maire en charge du logement et de l'habitat à Rezé. 

En France, les propriétaires de tiny houses doivent obtenir l'accord de la mairie pour pouvoir y habiter plus de 3 mois dans l'année, ce qui n'est pas toujours facile. 

Sur 6700 m², la mairie prévoit d'installer trois à six mini-maisons. Un nombre délibérément peu élevé pour que chaque habitation puisse avoir un minimum d'espace. Les personnes qui emménageront sur ce terrain ne pourront pas construire elles-mêmes leur tiny house mais devront faire appel à un constructeur, “un constructeur local”, précise l'adjointe. 

Celles et ceux qui poseront leurs bagages dans ce village atypique seront propriétaires de la maison mais seront autorisé-es à occuper le terrain pendant dix ans maximum. Ces derniers devront payer un loyer à la municipalité, “pour couvrir les travaux de réseau, le terrassement de la structure, les clôtures. On s'est fixé une fourchette qui devrait être entre 240 et 305 euros par mois”, précise Véronique Charbonnier. 

Car pour pouvoir accueillir les prochains habitants, il reste de nombreux de travaux de viabilisation du site, pour le raccorder à l'eau et à l'électricité. Pour le moment, le montant de ce chantier est estimé à 120 000 euros par la mairie. 

© Ville de Rezé

Encourager la diversité et un projet de vie écolo 

Alors comment faire pour vous y installer ? En postulant tout simplement ! Pour cela, il faut remplir et consulter un dossier de candidature avant le 30 septembre prochain. Que vous soyez de Rezé ou non n'a pas d'importance, la mairie encourage la diversité des profils. “On ne veut pas cibler une certaine catégorie de population, on veut que ça soit ouvert à tout le monde”, indique l'adjointe en charge du logement. 

Mais ce qui doit avant tout motiver les candidats, c'est la cause écologique. “Idéalement, on souhaiterait accueillir une association d'habitants qui prône un mode de vie en accord avec le développement durable”, souligne-t-elle. Aux personnes qui désirent y vivre de proposer un projet respectueux de l'environnement en intégrant pourquoi pas, par exemple, un système de jardin partagé ! 

On veut que notre expérience puisse profiter aux différentes communes”, explique Véronique Charbonnier qui souhaite trouver une solution aux difficultés de se loger dans la métropole nantaise. Une expérimentation qui, si elle porte ses fruits, devrait mener à l'ouverture d'un deuxième village de mini-maisons au sein de la ville de Rezé. Il ne vous reste plus qu'à postuler !