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HISTOIRE DE JARDIN - Découvrez le jardin de Joëlle, un endroit où il fait bon vivre et où humains et animaux cohabitent en parfaite harmonie.

Il y a 7 ans, Joëlle a racheté une parcelle de 1000 m² juste à côté de sa maison située à Templemars, dans la métropole Lilloise. Et c'était la vraie forêt vierge : des buissons partout, des haies en friche, des arbres qui apportaient trop d'ombre... Une poule n'y aurait pas retrouvé ses poussins. "Petit à petit je l'ai aménagée pour que tout le monde s'y sente bien", nous dit-elle.

Et quand Joëlle dit tout le monde, c'est vraiment tout le monde ! Chats, tortue, hérissons, poules, abeilles, crapauds, oiseaux, voisins, amis, famille... Chacun a sa place dans le jardin de cette passionnée.

Lorsque les beaux jours reviennent, Joëlle, aujourd'hui à la retraite, n'hésite pas à passer le plus clair de son temps dans son petit coin de verdure. "Je suis une femme d'extérieur ! Le jardin, ça me plait énormément. Parfois, je sors juste pour me reposer, je sens mes fleurs, je passe à côté de mes herbes aromatiques, ou bien je salue les petites bêtes qui habitent ici".

Si elle aime la nature, c'est grâce à son grand-père qui jardinait beaucoup. C'est d'ailleurs en son hommage que Joëlle à planté un prunier, en souvenir de ceux qu'il y avait dans le jardin de son enfance.

Découvrez dans cet article le havre de paix de Joëlle, un lieu où la nature s'exprime librement pour le plus grand bonheur de tous.

© Joëlle Bailleux

Des quartiers pour tout le monde

Il y a de quoi faire sur le terrain de Joëlle. "J'ai aménagé un quartier pour les enfants, un quartier pour les potes avec le brasero, un quartier bonsaï, un autre pour le coin forêt…", énonce-t-elle. Se reposer, admirer la nature, prendre l'apéro, jouer à cache-cache... Tous les coins ont été pensés en fonction des envies de chacun.

Pour mettre en place et construire tous ces aménagements, Joëlle se fait aider par son ami Thierry, élagueur de profession. "J'imagine ce que je veux et lui me le réalise. On travaille super bien ensemble !", s'exclame-t-elle.

Des cachettes secrètes pour les enfants

Pour les enfants des voisins, pas de balançoire, ni de toboggan, mais des petites cachettes aménagées dans les buissons et les arbres. Joëlle a même fait un passage secret dans sa haie : "Ils adorent passer à l'intérieur, ils ont l'impression de se cacher, et ont leur propre petit coin à eux". 

Un petit coin pour les bonsaïs

Notre passionnée a même aménagé un coin pour se détendre autour de jolis petits bonsaïs. En déco, elle a récupéré des ardoises pour en faire une sorte de paravent en les accrochant à des fils de cuivre. Elle s'est inspirée après être allée en Bretagne où ces pierres sont très utilisées. “J'ai repris l'idée car je trouvais ça marrant. D'autant plus que je fais beaucoup de récup' et c'est très facile de trouver des ardoises ou des bouts de tuiles lorsqu'il y a des travaux dans les maisons aux alentours", explique-t-elle.

Un lieu pour se retrouver et passer de bons moments

Réunions de famille, entre copines ou avec les voisins, toutes les occasions sont bonnes pour profiter de ce coin de nature : "On est dehors, sur la terrasse, sous la véranda, ou autour du brasero pour boire un petit coup, c'est tellement agréable !".

Profiter de ses récoltes

Dans son jardin, Joëlle a aménagé un petit potager, entretenu et nourri avec du paillage et du compost qu'elle fait elle-même. Dans son quartier "forêt", elle possède aussi des pommiers, un prunier, des noisetiers et des groseilliers, dont elle adore cueillir les fruits : "Que ce soit une pomme ou une tomate, le plaisir simplement de les manger sur place dans le jardin... Ça n'a pas de prix !".

Un jardin le plus naturel possible

Les colocataires du jardin

Et si elle aime accueillir ses amis dans son jardin, d'autres visiteurs sont aussi les bienvenus ! Poulailler, cabanes à oiseaux, hôtels à insectes, ruches ou carrément petites maisons pour hérissons... La propriétaire a installé des abris un peu partout pour que les animaux se sentent bien chez elle.

  • Les poules

Pour "ses pimprenelles", petit surnom qu'elle donne à ses poules, elle a fait construire un joli poulailler à hauteur d'homme afin de pouvoir y rentrer. À l'intérieur, elle a recyclé des caisses de vin et mis de la paille pour qu'elles puissent pondre. Ces dernières sont en liberté dans le jardin. "Ici c'est le principe, que ce soit pour moi ou pour mes bêtes, chacun est libre de se déplacer où bon lui semble. Il faut qu'il y ait une harmonie : mes bêtes sont bien avec moi, et je suis bien avec elles", affirme Joëlle.

  • Le crapaud

Joëlle a aussi aménagé un petit ruisselet où elle a accueilli 2 poissons rouges. Avec ce petit point d'eau chez elle, c'est tout un écosystème qui s'est développé. Les abeilles de ses ruches et les oiseaux viennent boire, et un crapaud s'y est même installé : "Il est vraiment superbe ! Il est très rigolo avec ses gros yeux ! C'est vraiment agréable d'avoir toute cette vie autour", renchérie-t-elle.

  • Hérisson, tortue et chat : la coloc improbable

Deux hérissons avaient l'habitude de venir dans le gîte de la tortue de Joëlle. "J'ai donc construit exprès des petits abris pour eux un peu partout dans le jardin. Je leur donne aussi un petit encas de croquettes le soir" .

Grâce à ces hérissons, une belle histoire est née entre Joëlle et un autre habitant du jardin : "Il y avait une chatte que je voyais et qui se promenait en même temps qu'un des hérissons. Ils étaient tout le temps côte-à-côte et arrivaient toujours à la même heure : celle du repas. La chatte savait très bien que je donnais des croquettes aux hérissons, la maline ! Et un matin, dans mon jardin, je vois 4 petites boules de poils à côté d'elle. Elle avait mis bas dans le gîte des hérissons où il y avait de la paille ! Je me suis rendu compte qu'elle s'était réfugiée depuis tout ce temps dans cet abri. C'était en fait une chatte complètement perdue. Je l'ai adoptée avec ses chatons", raconte-elle.

"Il faut laisser faire la nature"

Côté entretien, Joëlle nous assure qu'elle ne fait pas grand chose : "Je ne suis pas une acharnée du gazon anglais, c'est beaucoup de boulot de vouloir tout enlever. Je laisse pousser mes pissenlits, dont ma tortue et mon oie raffolent par ailleurs ! Les fleurs sont aussi très importantes pour la biodiversité, il faut que les insectes puissent butiner".

Ce qu'elle préfère, c'est passer du temps dehors dans son jardin à l'admirer, à bricoler et à se reposer dans son hamac ou sur un banc. Pour elle, pas besoin de s'acharner à arracher les mauvaises herbes : "Il faut laisser faire la nature car elle se débrouille très bien sans nous. Si par exemple on a des pucerons sur ses rosiers et qu'on utilise des produits pour les éliminer, on ne verra plus de coccinelles dans son jardin puisqu'elles s'en nourrissent. Et qui dit plus d'insectes, dit aussi plus d'oiseaux. C'est comme ça, il faut laisser la nature s'équilibrer et s'adapter", conclut-elle.

© Joëlle Bailleux

Retrouvez dans notre vidéo le magnifique travail de cet auteur de bande dessinée qui a su, lui aussi, transformer son jardin en une véritable oasis de biodiversité :