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SANTÉ - L'Agence Nationale des Fréquences vient de publier les résultats de ses analyses : le compteur émet 25 à 275 fois moins d'ondes que les niveaux d'exposition autorisés.

Depuis 2015, le compteur Linky fait couler beaucoup d'encre. Les consommateurs sont méfiants et les questions soulevées concernent bien souvent l'impact sur la santé de ce compteur connecté. En 2018, l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) avait publié un avis affirmant que le compteur n'était pas dangereux.

L'ANFR (Agence nationale des fréquences) vient à son tour de publier une nouvelle analyse menée en 2018 : sur les 178 mesures réalisées sur tout le territoire, les ondes du compteur Linky sont très inférieures des limites réglementaires.

Des compteurs avec des émissions très limitées

L'ANFR mesure gratuitement l'exposition aux ondes électromagnétiques dans les locaux d'habitation et les lieux accessibles au public, à la demande des particuliers et des collectivités locales.

178 lieux ont donc fait l'objet de mesures entre juin et décembre 2018. Ces mesures ont été réalisées sur les deux ondes émises par le compteur (onde électrique et onde magnétique) et par défaut à 20 centimètres de l'équipement.

Les plus hautes mesures relevées (champs crête maximaux de 3,5 V/m et 0,17 µT) sont respectivement 25 fois et 37 fois inférieures aux valeurs limites réglementaires (de 87 V/m et 6,25 µT). Et dans plus de la moitié des cas (99 sur 178 cas), aucune émission n'a été détectée malgré un temps de mesure moyen d'une heure. Cela s'explique car les compteurs n'émettent pas en continu : ils transmettent leurs informations sur la consommation électrique à intervalles variables.

Des valeurs moyennes sur six minutes ont également été relevées à titre informatif. Elles sont entre 230 et 275 fois moins élevées que ce que demande la loi.

Cette étude rassurera-t-elle les citoyens ? En début d'année, l'entreprise Enedis, en charge de l'installation des compteurs, a été condamnée à installer un filtre devant le compteur de 13 plaignants reconnus "électro-hypersensibles".