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POLLUTION - Paris, Strasbourg, Lyon, Marseille... Greenpeace a classé les plus grandes agglomérations françaises en fonction de leurs efforts pour lutter contre la pollution du trafic routier.

Le Réseau action climat, Greenpeace France et l'Unicef France ont publié le 11 décembre 2019 leur classement des 12 plus grandes agglomérations françaises qui font le plus d'efforts pour lutter contre la pollution de l'air liée au trafic routier.

Le classement positionne les agglomérations en fonction de l'action engagée par les élus locaux ces dernières années contre la pollution automobile et des solutions, existantes ou en développement, pour s'y déplacer autrement.

Ainsi, on apprend que Paris se hisse en tête de classement aux côtés de Grenoble et Strasbourg, alors que Montpellier, Nice et Marseille ferment la marche, respectivement en dixième, onzième et douzième positions.

Greenpeace

Un classement qui fait le bilan

Le classement se base sur plusieurs critères : la mise en place de zones à faibles émissions (ZFE), le développement du vélo et des transports en commun pour se passer de voiture, les aides financières pour se déplacer autrement et les mesures spécifiques pour un public plus vulnérable, comme les enfants.

Selon Greenpeace, les villes en tête de classement (Paris, Grenoble, Strasbourg) "font preuve d'une dynamique intéressante, notamment sur les enjeux clés de sortie des véhicules diesel/essence ou de réduction de la place de la voiture". Elles doivent maintenir le cap et intensifier leur action, mais sont encore en retard sur certaines thématiques.

Concernant les villes en queue de peloton (Montpellier, Nice, Marseille), elles doivent changer d'échelle dans la lutte contre la pollution de l'air et les émissions de gaz à effet de serre des transports. "Cela ne signifie pas qu'aucune action n'y ait été engagée, mais que cela reste globalement insuffisant et qu'elles marquent un retard important par rapport à ce qui a pu être mis en place dans d'autres agglomérations", note Greenpeace.

Les villes sont encore loin des seuils réglementaires

Cependant, l'ONG n'est pas sans rappeler que toutes les agglomérations, sans exception, connaissent des dépassements des seuils réglementaires ou recommandés par l'Organisation mondiale de la santé. "Ainsi, même Paris, qui se place en tête de notre classement, doit redoubler d'efforts pour améliorer la situation", note Greenpeace dans son communiqué.

Et si l'avenir de la ville en 2050, c'était d'être entièrement pensée pour les cyclistes et les piétons ?