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30 MILLIONS D'AMIS - Déborah, jeune vanlifeuse niortaise, a décidé de se lancer dans un road-trip pour la protection des animaux en allant à la rencontre de 4 associations.

Déborah Audevard est une vanlifeuse depuis trois ans. A bord d'un Renault Kangoo qu'elle a aménagé seule et sans aucune expérience, la jeune femme de 28 ans sillonne la France à la recherche de nouvelles sensations dans un espace particulièrement réduit. Pour son prochain road trip partant de Cannes à Rennes, Déborah s'allie à la cause de la protection animale en récoltant des fonds pour des associations telles que Les petites pattes d'Agnès Feraud ou le refuge de Gerbey.

Pour 18h39.fr, Déborah dévoile sa passion pour la van life et les dessous de son prochain road trip.

- Où vivez-vous actuellement ?

Je suis une Vanlifeuse qui vit à Niort, chez mes parents !

- Pourquoi avez-vous décidé de devenir changer de vie pour devenir une vanlifeuse ?

Je rêvais de partir avec ma maison quand j'étais petite. Je suis parti en vadrouille en Bretagne avec ma meilleure amie en 2019 dans son van... et j'ai trouvé ça génial ! J'ai donc choisi de construire ma propre maison roulante et d'acheter mon actuel Renault Kangoo. En aménageant ce si petit espace, j'ai réalisé mon rêve de petite fille, au bon format. Je peux désormais aller partout, sans aucune limite de temps, ni d'espace.

Je n'étais pas bricoleuse à la base : planter droit un clou dans le mur peut s'avérer être une véritable épreuve ! Je veux aménager mon chez moi, mais j'ai aussi peur de me lancer dans un défi que je ne risque pas de finir... Alors je me suis dit que j'allais partager mon expérience dans les réseaux sociaux. L'aménagement m'a vite stoppé, mais j'ai eu bon nombre de conseils de la part de followers de la communauté.

- D'ou vous est venue cette envie de devenir vanlifeuse ?

Ce gros besoin de liberté est venu après le COVID, qui a tout accéléré dans a réflexion. Le confinement a généré de la frustration, qui a nourri mon envie de découvrir le monde et toutes ses étendues différentes.

- Dans un van aménagé, quelle est votre conception du confort ?

Je commence avec une petite base, puis je grandis petit à petit. L'objectif est clair : pouvoir avoir un espace de vie à l'intérieur, être à l'aise et disposer de mes affaires tout en restant à l'intérieur du véhicule. J'ai un mécano qui fait ma maintenance sans problème et qui m'aide beaucoup à entretenir mon véhicule, notamment lorsque je suis en road trip. De plus, je passe mon temps à vérifier toutes les bases (isolation, chassis vitres...) et je nettoie tout. Tant que ce que j'ai fonctionne, je n'ai pas besoin de plus. 

- Tu te considères comme une minimaliste ? 

Etre minimaliste n'était pas un choix, le Kangoo me l'a imposé ! Au départ, j'avais cette énorme peur de manquer de quoi que ce soit durant mes sorties. Puis lors de mon dernier road trip de 3 mois, je me suis rendu compte au fur et à mesure que j'avais pas besoin de tant de choses que ça : Vaisselle, vêtements, je m'allège à fond, même pour mes sorties rando, une fois sur place !

- Comment se passe la cohabitation avec ta chienne Thao, pendant tes voyages ?

Thao est un Jack Russell femelle que j'ai eue le jour de mes 28 ans. 4 jours plus tard, elle a fait avec moi son premier départ en road trip ! Quand on habitue son animal très tôt à son mode de vie, il devient plus facile de vivre avec parce qu'il s est adapté à cet environnement. Le seul inconvénient à noter concerne la promenade. Je dois promener Thao, même quand il pleut, et ça salit l'intérieur, une fois la sortie terminée ! Elle est désormais habituée à vivre dans un petit espace intérieur et vit très bien la cohabitation.

- Quels sont les points auquel il faut faire spécialement attention, lorsqu'on voyage en van avec un animal ?

Cohabiter avec un animal n'est pas qu'une option, qu'on soit en maison, en appartement ou dans un van. C'est un être vivant à part entière qui devient ma priorité et change ma façon de voyager. J'envisage de partir un jour avec mon chat, Bony. Je leur laisse le temps de s'apprivoiser, de créer du lien entre eux à la maison, avant de partir au printemps. Je fais le tour du pâté de maisons pour commencer avec mon Renault Kangoo, puis avec mon Peugeot Expert, plus spacieux.

Selon moi, il faut bien protéger son animal du monde extérieur contre le vol, la perte, etc. Poser une puce GPS, par exemple, est très utile et recommandé. Pour les gamelles de nourriture, il faut penser à réaliser un aménagement spécial dès la conception du van pour l'eau et les croquettes. Pour ma part, je ne l'ai pas intégré dans mon Kangoo, alors je procède par système D, même si j'oublie de temps en temps !

Quand je suis en sortie, je me gare sur un parking bitumé autant que possible, de façon à ne pas brûler les pattes de mon chien. Et en revenant, il faut toujours lui essuyer les pattes après une promenade. Il a vite fait de salir l'intérieur, et pour nettoyer, c'est la catastrophe. Enfin, trouver des endroits à l'ombre pour éviter à l'animal d'avoir trop chaud...

- Comment t'est venue l'idée d'organiser un road trip pour la protection des animaux ?

L'idée de mon projet vient d'une plateforme de crowdfunding solidaire qui m'a contacté pour mettre du sens dans mes road trips. En sachant qu'on a tous un chien ou un chat, mais on sait pas vraiment ce qui se passe après, dans un refuge, la cause animale m'est apparue comme une évidence. J'ai envie de voir à l'oeuvre un refuge qui prend soin des animaux sans famille, afin de sensibiliser contre l'abandon des animaux. J'ai 15 jours pour traverser la France, de Cannes à Rennes. J'ai démarché bon nombre d'associations de protections des animaux sur ma route afin de passer une journée à leur contact. Je compte récolter des dons et trouver des partenaires à raison de 500€/association. 

La carte du road trip, prévu pour avril prochain. © GlobeDreamers

Si vous êtes sensibles à la cause animale comme Déborah, une cagnotte solidaire a été mise en place afin de financer les frais de son voyage.

Et si vous ne vous souvenez pas de Déborah, elle apparaît dans ce reportage !