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MON BEAU JARDIN - Apprenez à cultiver votre jardin d'une autre manière pour le rendre plus résistant aux maladies et aux aléas climatiques.

Qui n'a jamais rêvé d'un jardin capable de résister et de s'adapter au changement climatique et aux maladies ? C'est bel et bien possible en adoptant le jardin résilient. Une culture à la croisée entre la permaculture et l'agriculture biologique.

Son objectif ? Conditionner le jardin pour qu'il puisse résister à son environnement et le rendre autonome. Ainsi, celui-ci sera moins dépendant des pesticides et des engrais chimiques. On vous explique tout dans cet article !

C'est quoi un jardin résilient ?

Avoir un jardin résilient, c'est avoir un extérieur qui s'adapte aux conditions climatiques et qui se régénère tout seul en cas de coup dur, le tout en favorisant la biodiversité.

Ainsi, observer et comprendre l'environnement qui vous entoure est primordial avant d'entamer tout projet d'aménagement : dans quelle zone géographique habitez-vous ? Quel est le climat ? Comment est votre sol ? Quelle est la biodiversité déjà présente ?

L'idée est de choisir par la suite les bons végétaux (arbres, arbustes, plantes, fleurs et même potager) et d'avoir les bonnes pratiques de jardinage. Il faudra apporter à votre jardin toutes les conditions nécessaires pour lui créer un écosystème stable afin de contrer ravageurs, maladies, et dérèglements climatiques, sans produits chimiques. En quelque sorte, votre jardin doit être armé pour pouvoir résister, seul, à tous les changements qu'il subit et subira.

Comment faire un jardin résilient ?

1. Observer son jardin

Comme expliqué ci-dessus, il est important de commencer par une observation du milieu dans lequel se trouve votre jardin. Analysez le sol, l'ensoleillement, le drainage et les microclimats de votre jardin. Identifiez les espèces locales de plantes et d'animaux qui y vivent déjà. Observez les perturbations naturelles et les risques potentiels (sécheresse, inondations, vents violents).

Puis, choisissez des plantes appropriées. Privilégiez les plantes locales qui sont généralement mieux adaptées au climat et aux conditions du sol de la région.
Pas besoin d'ajouter de produits chimiques pour favoriser leur croissance. Laissez la nature faire son travail ! Les plantes doivent pousser à leur rythme pour développer leur rusticité. Si celles-ci sont aidées avec des fertilisants, elles seront moins résistantes, ne pourront plus se débrouiller et se défendre seules par la suite.

© Castorama

2. Valoriser la diversité végétale

Diversifiez les espèces et optez pour une variété de plantes avec des fonctions différentes (fixation du sol, pollinisation, dépollution..). Cela permettra de "diminuer les populations de champignons pathogènes, plantes adventices, insectes ravageurs qui vivent aux dépens des cultures, avec l'objectif de réduire voire de se passer des pesticides", comme l'explique l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) dans un article.

En effet, les maladies peuvent facilement se multiplier et se propager d'une plante à l'autre lorsqu'elles sont génétiquement similaires. En revanche, dans un environnement plus hétérogène, la contamination sera plus difficile car si une espèce est affectée, les autres pourront prendre sa place et maintenir l'écosystème en bonne santé.

Avoir plusieurs espèces végétales permet également d'attirer un grand nombre d'auxiliaires pour le jardin (nourriture et habitat pour tout le monde !). Ainsi, plus il y a d'alliés, plus les maladies et les nuisibles sont régulés !

Comment faire ?

  • Vous pouvez par exemple créer une haie champêtre qui peut même être une haie comestible avec plusieurs espèces d'arbustes.
  • Les alliances entre espèces peuvent également être bénéfiques entre elles : "La combinaison maïs, haricot, potiron, et betterave sur un seul endroit est idéale : le maïs va faire office de tuteur aux haricots, le potiron va pousser au sol et la betterave en profondeur", nous expliquait Arthur, un jeune passionné de jardinage. Faites attention cependant : dans le potager, certains légumes ne font pas bon ménage !
  • Certaines fleurs peuvent aussi vous donner un petit coup de pouce au potager en protégeant les plantations des nuisibles. Retrouvez lesquelles dans cet article.
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3. Ne pas laisser un sol nu

Exit la terre nue, les graviers, et surtout la tondeuse. Comme les forêts et les prairies qui se régulent naturellement sans aide humaine, laissez les végétaux recouvrir votre sol. Qu'elle soit permanente ou temporaire, une couverture végétale est très importante pour améliorer la santé de tout l'écosystème de votre jardin.

Tout d'abord, elle augmente la matière organique et améliore la structure du sol et donc sa fertilité. De plus, le système racinaire ainsi que la densité des tiges et des feuilles protègent le sol contre l'érosion, la pollution, et les intempéries. Une fois la saison passée, les plantes mortes et autres déchets végétaux permettent également de pailler pour réguler l'évaporation de l'humidité et affronter le dessèchement de la terre.
Enfin, c'est aussi un véritable refuge pour la biodiversité en offrant habitat et nourriture pour de nombreuses espèces animales et végétales !

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4. Avoir une gestion durable de l'eau

Le jardin résilient doit pouvoir s'affranchir des réserves d'eau, ou du moins en être dépendant le moins possible. En suivant les conseils précédents, vous savez dorénavant qu'il vous faudra des plantes adaptées à votre sol et à votre climat, afin qu'elles puissent se débrouiller par elles-mêmes.

Pour éviter le plus possible de pomper dans les réserves d'eau potable, pensez à installer des récupérateurs d'eau de pluie. L'utilisation de cette eau sera réservée aux semis et plantes en pots et doit être utilisée avec parcimonie. Pour cela, aidez-vous de systèmes ingénieux pour l'économiser au maximum comme le goutte à goutte ou les oyas.

Vous pouvez également créer un point d'eau dans le jardin pour attirer une faune et une flore diversifiée et encore une fois enrichir l'écosystème de votre jardin.

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