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INITIATIVE - La Station-E est un village autonome en énergie festif dans lequel se mêlent jeunes venus faire la fête en plein air et découvertes scientifiques, pour un monde plus écolo !

Faire la fête pour financer la recherche en énergie renouvelable, ça vous dit ? C'est le pari que s'est donné Cédric Carles, designer de formation qui s'est lancé dans l'ingénierie en énergie renouvelable il y a 20 ans.

Il a ouvert la Station-E le 9 juin 2018 dernier à Montreuil, en banlieue parisienne. Dans cette friche urbaine alimentée à 100% en énergie renouvelable, on y trouve aussi bien des jeunes venus faire la fête que des chercheurs mettant au point des procédés d'économie d'énergie.. Des espaces aménagés autour d'un container où se trouve l'Atelier 21, là toute l'équipe travaille à la recherche de nouvelles solutions pour alimenter foyers et villes en énergie verte.

La Station-E est le QG international de Solar Sound System, la radio hébergée à l'énergie solaire, mais également le centre de recherche pour tous les projets menés. Le tout “autonome, et connecté  à un réseau 100% énergies renouvelables”, explique Cédric Carles.

© 18h39 / Anas Daif

Sensibiliser les citoyens aux énergies renouvelables

“L'idée de Station E, c'était de pouvoir s'ancrer sur un territoire car nous étions historiquement mobiles, précise Cédric Carles. Et surtout, nous y présentons nos activités.”

Des baignoires de phyto-épuration décorent l'entrée de la Station E. Sur les murs sont présentés d'anciennes inventions d'énergie renouvelables en exposition permanente que les visiteurs les plus curieux consultent avec attention.

© 18h39 / Anas Daif

“On a redécouvert en 1882 des gens qui imprimaient des journaux à l'énergie solaire dans Paris”, confie Cédric Carles. Toutes ces innovations oubliées de l'époque font l'objet d'un livre sur le paléo-énergétique, actuellement en crowdfunding sur le site Ulule. Composé d'une soixantaine d'inventions, le fondateur de la Station E affirme qu'il “se lit comme une brève, ce sont des anecdotes intéressantes.”

Le but ? Montrer qu'il a existé de nombreuses inventions qui ont été oubliées avec le temps. Cédric Carles et son équipe tentent de les exhumer pour faire prendre conscience aux citoyen-nes que de nombreuses solutions pour passer au vert sont possibles.

Le recyclage et les énergies renouvelables sont au coeur de la Station E

Avec Regenbox, l'Atelier 21 a remis au jour une invention : la recharge de piles Alcaline.

“Nous avons trouvé un brevet des années 80 pour recharger les piles à usage unique jusqu'à cinq fois” explique Cédric Carles. Tout visiteur de la station-E peut apporter les siennes pour les tester sur un petit dispositif qui permet de savoir si elles sont jetables ou recyclables !

© 18h39 / Anas Daif

Mais les piles ne sont pas les seules choses que vous pouvez y recycler. Des poubelles sont aussi disponibles pour faire le tri des déchets, de quoi faire la fête de façon 100% écolo.

Faire la fête pour financer la recherche

Mais Station-E n'est pas qu'un refuge pour scientifiques, rappelons-le, on y fait aussi la fête. Une nouvelle vision du dancing en plein air, version écolo !

Un DJ set alimenté à l'énergie solaire et animé par Solar Sound System, passe des mixs de reggae et de musique électronique.

© 18h39 / Anas Daif

La Station-E possède des installations modulables et un bar alimenté par Enercoop. On y trouve des boissons et mets issus de l'agriculture biologique tandis que le four solaire cuit de nombreux aliments. Même les cendriers sont fabriqués en canettes recyclées !

Toutes les semaines, des “Afterwork solaires” y sont organisés, l'occasion pour les habitant-es du quartier Robespierre (et les Parisien-nes) de venir boire un verre, parenthèse agréable pendant les prochains jours de forte chaleur qui guettent la région. “Ici, on fait la fête comme partout ailleurs mais en plus, on a une entrée sur l'écologie, de façon concrète et non pas moraliste” explique Cédric Carles.

© Des aubergines dans un four solaire 18h39 / Anas Daif

La station-E est ouverte au public jusqu'en octobre.

 

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