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PENDULE - 10 000 km de long, onze fuseaux horaires et des dirigeants indécis... Il n'est pas facile de régler sa montre en Russie.

Deux fois par an, c'est la même ritournelle : on change d'heure. Si pour certains, cela se résume à reprogrammer son réveil et ses autres appareils avant de se coucher, pour d'autres cela rime avec sommeil décalé et moral en berne.

Pourtant, le rythme est le même depuis 1976, date à laquelle la France et l'Europe ont choisi de changer d'heure deux fois par an, dans le but de réaliser des économies d'énergie en réduisant le recours à l'éclairage artificiel.

Une régularité que les citoyens russes n'ont pas tout à fait la chance de connaître. Car côté changement d'heure, les dirigeants soviétiques successifs n'arrivent pas tout à fait à s'arrêter sur un choix définitif.

L'heure d'hiver permanente depuis 2014

En effet, en 2011, Dmitri Medvedev, avait décidé de faire passer le pays à l'heure d'été permanente. Sauf que, problème, ce changement d'heure n'était pas du goût de tous les Russes. Se lever une heure plus tôt les plongeait dans de sombres matins d'hiver plus longs que nature.

L'actuel président Vladimir Poutine est donc revenu sur cette réforme en juillet 2014, pour revenir à l'heure d'hiver. De façon permanente. Sauf pour 5 régions de la Fédération.

Un pays, onze fuseaux horaires

Compliqué ? Certes, mais il y a pire : les fuseaux horaires.

Le plus grand pays du monde comptait 11 fuseaux horaires jusqu'à ce que Dmitri Medvedev décide de réduire leur nombre à 9. Une manière pour lui de minimiser le sentiment d'isolement des régions les plus éloignées de la capitale.

Mais là encore, Vladimir Poutine a préféré revenir à l'ancienne version en 2014 : les 10 000 km du pays sont de nouveau quadrillés par onze fuseaux horaires.

Ainsi, lorsqu'il est 18h39 à Moscou, il est déjà 1h39 du matin à Vladivostok.