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POLLUTION - Pour la première fois, une étude dévoile l'empreinte carbone et la quantité de matières premières nécessaire à la fabrication de 45 équipements dans la maison... et les pistes pour y remédier !

On le sait, l'utilisation des équipements de la maison peut être très énergivore, à l'instar du sèche-linge qui représente 15% de la consommation électrique annuelle des ménages.

En revanche, jusqu'ici, aucun chiffre n'était disponible concernant l'impact de la fabrication des meubles et des appareils électroménagers sur l'environnement.

Pour la première fois, l'Agence de l'Environnement et de la Maitrise de l'Énergie (Ademe) est parvenue à mesurer l'impact carbone et les matières premières mobilisées pour chacun de ces équipements. Des résultats partagés le 26 septembre 2018 dans une étude intitulée "la face cachée des objets".

Les chiffres sont édifiants : produire l'ensemble des équipements d'une maison dégage autant de CO2 que 6 allers-retours Paris/New York en avion !

Plus de 45 catégories d'équipements passées au peigne fin

L'Ademe a passé au peigne fin plus de 45 catégories d'équipements pour parvenir à ce calcul. Aucun meuble ni éléctroménager n'est épargné.

On apprend par exemple que produire une garde-robe de 50 kg nécessite 2,5 tonnes de matières premières et émet autant de CO2 qu'un aller-retour Paris/Montréal !

La fabrication d'un lave-linge de 79 kg quant à lui, mobilise 2,1 tonnes de matières premières et pollue de la même manière qu'un aller-retour Paris/Toulouse en avion.

Plusieurs tonnes de roches sont utilisées pour produire "quelques grammes de minerais dans les puces de nos smartphones", insiste Pierre Galio, chef du service consommation et prévention de l'Ademe.

© ADEME

Comment agir pour réduire l'impact de cette pollution sur l'environnement ?

Mais il est possible d'agir pour limiter son impact environnemental. Dans un premier temps, Pierre Galio propose de "se poser la question du besoin". A-t-on vraiment besoin d'acheter cette nouvelle commode ? Un mode de vie minimaliste semble être ici une issue intéressante.

Deuxième piste soulevée par l'expert : se tourner vers des équipements plus petit, par exemple une télé petit format plutôt qu'un écran géant, qui nécessitera plus de matière première.

Troisième solution : essayer au maximum de réparer ses objets avant de s'en séparer. "60% des objets en panne ne sont pas réparés", précise M. Galio.

Le tout, selon l'expert de l'Ademe, est de prendre conscience que l'on "accumule des équipements qui pèsent lourds à la fabrication. Chaque nouvel équipement ce sont des matières consommées et du carbone émis."

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