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AUTONOMIE - Vie à la campagne, maison autoconstruite, et surtout autonomie alimentaire et énergétique, ce livre de John Seymour publié  il y a plus de 40 ans fera de vous un survivaliste chevronné.

Alors que les citadins rêvent aujourd'hui de construire un potager urbain et que les composteurs se généralisent peu à peu dans nos jardins, il y en a un qui n'a pas attendu le 21ème siècle pour rassembler toutes les informations nécessaires pour vivre de manière plus autonome en harmonie avec la nature. 

Dans son livre Le grande guide de l'autosuffisance publié en 1976, le Britannique John Seymour, pionnier du mouvement de l'autosuffisance, détaille tous les principes pour “multiplier les rendements, récolter des fruits et légumes de qualité, élever des animaux, conserver et stocker des animaux, travailler la pierre et le bois, limiter sa consommation en énergie.” Énergie, transports, travail, maison, alimentation : tout y passe. Nous nous sommes plongés dans cette bible pour les ruraux et néoruraux en quête d'autonomie.. Et pour les urbains aussi, même s'il est beaucoup plus difficile d'atteindre l'autosuffisance en ville.

Conseil n°1 : utilisez les trois dimensions pour faire un jardin urbain

Ils fleurissent un peu partout dans les grandes métropoles désormais, afin de réconcilier les citadins avec la consommation de fruits et légumes locaux. Les potagers urbains ne sont pas une invention récente puisque John Seymour donnait en 1976 quelques conseils pour faire pousser carottes, laitues et autres haricots sur un toit, dans une jardinière ou un jardin partagé. Ici pas question d'autosuffisance mais quelques techniques pour s'en rapprocher.

Le meilleur conseil que je puisse vous donner lorsque vous envisagez votre jardin urbain est de vous souvenir que plus vous en utiliserez les trois dimensions, mieux votre jardin et ses produits s'en porteront”, écrit-il. Tuteurs horizontaux pour grimpants productifs comme les framboisiers ou haricots d'Espagne et jardinières surélevées : optimisez l'espace de votre jardin urbain !

Voici des idées pour cultiver dans tous les sens :

Conseil n°2 : il faut un terrain de 2,5 hectares pour produire toute la nourriture nécessaire à une famille 

Le mieux pour atteindre l'autosuffisance alimentaire n'est pas d'avoir un bout de jardin sur un toit d'immeuble mais un domaine de 2,5 hectares. “Si vous avez deux hectares et demi d'une terre de qualité moyenne sous un climat tempéré et les connaissances voulues, vous pourrez faire pousser toute la nourriture nécessaire à une grande famille, à l'exception bien sûr du thé et du café (...). Vous cultiverez du blé pour le pain, de l'orge pour la bière, une grande variété de légumes ; vous produirez toutes sortes de viandes, des oeufs, du miel.

Pour nourrir une famille de 6 personnes, voici comment diviser le domaine : un demi hectare pour la maison, les bâtiments, le potager et le verger puis deux hectares pour tout le reste, divisés en parts égales pour le bétail, le blé, l'avoine et l'orge. 

Conseil n°3 : la liste des 14 outils de jardinage indispensables pour être autosuffisant 

Le pionnier de l'autosuffisance liste les différents outils de jardinage que vous devez avoir si vous envisagez de créer un jardin nourricier : 

  • binette hollandaise
  • pioche
  • bêche 
  • fourche
  • pulvérisateur à pression 
  • sécateur 
  • transplantoir
  • serpette
  • plantoir
  • cordeau de jardin 
  • corde de jardin
  • arrosoir 
  • râteau 
  • semoir de précision 

Conseil n°4 : élever plusieurs espèces animales pour atteindre l'autosuffisance 

Une chose est certaine, John Seymour n'était pas végétarien. À l'intérieur de son ouvrage, entre les conseils de jardinage et de construction d'une serre, on trouve de nombreux tutoriels pour découper son cochon ou un mouton. Pour le Britannique, il est nécessaire d'avoir une ferme vivante si l'on envisage l'autosuffisance alimentaire. 

De la même manière que j'ai plaidé contre la monoculture, je vous supplie de ne pas vous spécialiser dans une seule espèce animale mais d'en élever plusieurs”, précise-t-il. Comparer des animaux à des végétaux, pas sûr que les défenseurs de la cause animale apprécieront…  

Conseil n°5 : construire un espace de stockage orienté au nord pour vivre sans frigo

Puisque le principe de l'autosuffisance est de pouvoir disposer de ses produits tout au long de l'année, une bonne conservation des aliments est primordiale selon John Seymour. Pour stocker ses aliments sans réfrigérateur, l'idéal est d'avoir une cave. “Une cave garde une température fraîche constante puisqu'elle se trouve sous terre. Vous devrez veiller à protéger vos produits de l'humidité”, rappelle-t-il. 

Si vous n'avez pas de cave, l'auteur recommande de construire une réserve exposée au nord de 3,50 m2 environ. Pour les murs, John Seymour conseille la brique ou la pierre qui assurent “une masse thermique supplémentaire pour conserver une température constante.

Conseil n°6 : faire un compost avec de vieux pneus empilés 

Pour John Seymour, le meilleur système de compostage, le plus rapide également, c'est celui qui “fait transiter la matière végétale par les intestins des animaux”. Inutile de vous faire un dessin. En revanche, vous n'êtes pas obligé-e de passer par cette méthode et pouvez fabriquer votre propre compost. Le Britannique détaille des systèmes de compostage classiques mais nous apprend également que l'on peut utiliser de vieux pneus. 

De vieux pneus empilés peuvent servir de conteneur pour le compostage par les vers du fumier. Les vers aiment la chaleur. Vous enlèverez régulièrement le pneu du bas à mesure que les vers se dirigent vers le haut du tas”, précise-t-il. 

Conseil n°7 : le mur solaire pour utiliser l'énergie solaire en hiver 

Utiliser l'énergie solaire pour suppléer les autres sources d'énergie, voilà l'objectif de John Seymour pour atteindre l'autosuffisance énergétique. Parmi les différentes techniques, Seymour présente le mur solaire ou mur Trombe. 

Il détaille le principe : “C'est un moyen intelligent pour utiliser l'énergie solaire en hiver. Une fenêtre à double vitrage orientée vers le Sud permet à un mur peint en noir situé derrière d'arrêter et de capter les rayons du soleil. Si vous voulez de la chaleur dans la maison, vous ouvrez les volets d'aération ce qui permet à l'air de circuler entre la vitre et le mur.” Pratique non ? 

Vous pouvez découvrir un exemple de mur Trombe dans cette vidéo, à 3 minutes 53 : 

Si vous souhaitez en savoir plus, sachez que Le grande guide de l'autosuffisance de John Seymour vient d'être réédité aux éditions Marabout. En route vers l'autarcie !