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POUR QUI SONNE AGLAÉ - Sophie Hombert, une jeune entrepreneuse de 32 ans, a fondé une start-up basé sur la création de plantes luminescentes pour l'éclairage de la ville.

Et si les lampadaires étaient secondés par des plantes ? C'est ce que propose la start-up Aglaé, fondée par Sophie Hombert. Le principe est simple : faire absorber aux végétaux un sérum luminescent, qui contient une molécule réactive aux ultra-violets absorbés tout au long de la journée par la lumière naturelle. Les plantes vont digérer le sérum par capillarité depuis les racines.

En réduisant la luminosité de la pièce, et en l'éclairant avec des lampes à UV, ces plantes deviennent fluorescentes et présentent des couleurs chatoyantes. L'effet fluorescent peut durer entre 4 mois et 1 an, suivant la variété de la plante. Si Aglaé est encore au stade de projet pilote, les premiers tests ont été concluants, et visuellement, le résultat a fait son effet : ces plantes lumineuses ont été installées à l'occasion de la Fashion Week, sur l'avenue des Champs-Elysées, pour Disneyland Paris, ou encore à l'Armada de Rouen.

Une technologie biosourcée et biodégradable

Pour ceux qui s'inquiètent que le procédé joue aux apprentis sorciers, l'entreprise précise que le sérum fluorescent ne modifie pas génétiquement la plante et qu'il respecte l'environnement. Dans une interview donnée à Paris Normandie, Sophie Hombert rassure : "Notre technologie n'a pas de concurrent et utilise une formulation biosourcée et biodégradable. On imite ce qu'on retrouve dans la nature qui permet la fluorescence." 

Pour l'instant, les premières plantes luminescentes d'Aglaé ont servi pour éclairer des scénographies avec des fleurs coupées, puis des événements (expo, mariage, clip, soirée...), bientôt des aménagements (hôtels, co-working, vitrines... ), mais la fondatrice ne compte pas s'arrêter là : afin de lutter contre le phénomène de pollution lumineuse, elle veut étendre le principe de fluorescence végétale jusqu'à doter les parcs et bords de route avec des plantes luminescentes.

Il faut savoir que le sur-éclairage public rejette des millions de tonnes de carbone dans l'atmosphère chaque année, en plus d'être une source de pollution lumineuse, dont on sait désormais qu'elle est dangereuse pour la biodiversité et notre santé. En attendant d'en arriver là, le principe de l'éclairage zéro émission existe déjà et vous pouvez vous en servir dans votre jardin ou sur votre balcon : Ces lampes à énergie solaire captent la lumière du soleil via un panneau photovoltaïque extérieur ou intégré, de quoi tamiser l'ambiance tout en économisant l'énergie.