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RÉSILIENCE NATURELLE - Il est possible de favoriser la biodiversité chez soi en adoptant les bons gestes au jardin. 

Vous aimeriez protéger la biodiversité face aux dangers de la pollution ? La lutte commence dans votre jardin où il est possible d'aider faune et flore locales en transformant votre coin de verdure en véritable oasis de biodiversité. Voici quelques gestes simples à mettre en place sans tarder.

1. Planter des mauvaises herbes

Planter des "mauvaises herbes" ? Quelle drôle d'idée, n'est-ce pas ? Pourtant ces "mauvaises herbes" qu'on préférera appeler plantes indigènes ou adventices jouent un rôle essentiel pour la biodiversité. Originaires de votre territoire, ces plantes y sont naturellement présentes. Elles sont donc parfaitement adaptées au climat, au sol, à la pluviométrie mais également aux autres espèces locales : elles offrent le gîte et le couvert aux pollinisateurs, oiseaux et autres animaux et favorisent le développement d'autres espèces végétales avec lesquelles elles interagissent.

Ces plantes sont plus résistantes et demandent moins d'entretien et d'arrosage que les plantes exotiques.

2. En finir avec les pesticides

On les utilise parfois en dernier recours pour lutter contre les "mauvaises herbes" qui envahissent notre beau gazon, contre les limaces gastronomes qui squattent notre potager ou encore contre les pucerons qui aiment un peu trop nos rosiers… Les pesticides luttent contre ceux qu'on appelle les indésirables mais ils menacent méchamment la biodiversité.

Comment faire pour se passer de pesticides au jardin ? La biodiversité est votre meilleur allié : en effet, un jardin riche ne manque pas d'attirer des prédateurs naturels (les hérissons raffolent des limaces, les coccinelles des pucerons, etc.) Et si l'invasion est déjà en place, notez qu'il existe des méthodes alternatives pour repousser les ravageurs… sans pesticides !

Quant aux plantes adventices, laissez-leur un peu de place au jardin ! Autour de vos plantations, n'hésitez pas à installer du paillage pour limiter leur apparition.

3. Créer des habitats pour les animaux

Pour que votre jardin devienne cette oasis de biodiversité, il va falloir proposer à la faune locale des habitats accueillants : nichoirs à oiseaux ou à chauve-souris (si vous hésitez à accueillir des chauve-souris dans votre jardin, ayez en tête qu'une seule d'entre elles peut manger jusqu'à un tiers de son poids en insectes en une soirée !), hôtels à insectes, tuiles retournées et même tas de bois ou tas de feuilles mortes sont autant d'idées à mettre en place très facilement.

N'hésitez pas également à installer :

  • une mare naturelle qui fera le bonheur des tritons, grenouilles et libellules ;
  • une haie champêtre qui pourra accueillir nombre d'oiseaux, insectes, araignées mais aussi plantes grimpantes, mousses ou encore lichens et champignons ;
  • un compost dans lequel microorganismes, champignons ou vers de terre pourront dégrader les déchets et aérer la terre ;
  • une prairie fleurie dont les pollinisateurs se régaleront et dans laquelle de petits animaux trouveront de quoi se loger.

4. Faire une place à la nature sauvage

Et si vous laissiez l'une des zones de votre jardin à l'abandon ? Le bénéfice est double : cet espace ne vous demandera aucun travail et permettra à la nature de se développer en toute liberté. Par ailleurs, ces zones de végétation dense permettront aux animaux de se cacher et de se nourrir.

5. Attention à la lumière et aux bruits !

Éclairage artificiel et bruits peuvent avoir un impact négatif sur la biodiversité :

  • La pollution lumineuse perturbe les espèces, remettant en cause l'alternance jour/nuit. Les animaux voient leurs cycles naturels affectés, sont désorientés, deviennent visibles pour les prédateurs… Résultat : une mortalité accrue et une perte de zones d'habitats naturels pour nombre d'espèces. Dans le jardin, il convient donc d'adapter votre éclairage extérieur à vos besoins et de ne surtout pas sur-éclairer.
  • La pollution sonore est également problématique : elle brouille la communication des animaux, perturbe la pollinisation, etc. Pour réduire la pollution sonore dans votre jardin, envisagez des aménagements qui pourront bloquer le bruit qui peut venir de la route par exemple (une haie peut être efficace en plus d'offrir un abri aux animaux) et évitez d'écouter de la musique trop forte sur de longues périodes (surtout au printemps en période de reproduction) en extérieur.