Jessica Parquet - Publié il y a 16 heures
TRANSMISSION - Chef de rayon dans la vie pro, créateur de meubles dans la vie perso : Thomas, papa de deux filles, a trouvé dans le bricolage bien plus qu'un passe-temps. Entre création et moments partagés en famille, il nous raconte comment cette passion lui est tombée sous la visseuse.
Chez lui, les palettes ne finissent pas à la déchetterie et les vieux objets ont droit à une seconde vie. Depuis plusieurs années, Thomas, jeune papa et collaborateur chez Castorama Antibes, consacre son temps libre à créer du mobilier et des objets faits main. Une passion née d'un simple bricolage, d'un compliment inattendu… et de l'envie de transmettre à ses filles le goût du faire soi-même. Témoignage d'un bricoleur passionné, qui transforme le quotidien avec cœur et créativité.
Thomas, bricoleur créatif qui transforme les objets… et partage sa passion
Chef de rayon Salle de bains depuis 16 ans, Thomas consacre une partie de son temps libre à une passion qui lui tient à cœur : le bricolage. Une activité née presque par hasard, qui est devenue pour lui une vraie source de créativité… et de transmission.
Une table basse, un compliment, et la vie de Thomas a pris un nouveau tournant
Tout a commencé il y a un peu plus de cinq ans, à l'arrivée de sa première fille. "J'avais vu une table basse en palettes sur Pinterest, je me suis dit : allez, je tente pour moi", raconte Thomas. Il la fabrique, en y ajoutant du carrelage trouvé chez Castorama. Mais l'objet devient vite incompatible avec la présence d'un bébé. Il décide donc de la vendre.
"Une dame me l'achète, et après coup elle me dit : "C'est super ce que vous avez fait, ne lâchez rien, continuez." Ce compliment, c'est lui qui m'a donné l'élan de bricoler et créer. De fil en aiguille, j'ai fait un banc qui a super bien marché : 1, 2, 3, 15, 20 commandes... J'ai adoré bricoler et surtout voir l'émerveillement des clients."
Bancs, fauteuils, lampes, planches à découper : Thomas enchaîne les créations, dans son atelier improvisé chez ses parents. "Je gardais 30 % des ventes pour m'amuser avec ma famille, et 70 % pour réinvestir dans du matériel."
Du bois flotté à la jesmonite : des idées plein la tête
Thomas affectionne tout particulièrement les matériaux de récupération : bois de palette, bois flotté ramassé sur la plage, objets trouvés dans la rue… "Pendant le premier confinement, j'ai décidé de réparer et personnaliser une draisienne trouvée dans une poubelle pour ma fille. Elle était comme neuve !" raconte-t-il avec le sourire.
Son inspiration ? Il la puise sur Pinterest principalement… et dans les défis du quotidien. "Parfois j'ai une idée, je tente. Par exemple je voulais un meuble TV en bois de palette, je me suis dit pourquoi pas essayer ça. Il y a eu des flops. Parfois ça marche, parfois non."
Autodidacte, il apprend par les tutos YouTube ou les conseils de collègues et autres créateurs. Il s'est même lancé dans des techniques plus complexes comme la résine epoxy pour réaliser des planches de charcuteries avec du bois d'olivier pour les amis et la famille.
Papa bricoleur, papa transmetteur
Aujourd'hui papa de deux petites filles, Thomas bricole un peu moins, mais autrement. "Les filles grandissent et la routine boulot-enfant, ça prend du temps". Tout en ayant toujours cette volonté de transmettre et partagé sa passion, en recherchant des matériaux non polluants pour créer avec ses filles. "La résine c'est dangereux, du coup, j'ai découvert la jesmonite avec la plus grande : c'est pas dangereux, c'est parfait pour créer avec elle."
Il bricole aussi à la maison, pour le quotidien, et en profite pour transmettre quelques bases. "Quand j'enduis un mur ou que je répare un truc, j'aime bien leur montrer. J'aimerais qu'elles développent ce côté créatif en elles. C'est un moment privilégié et un jour peut-être j'aurai un petit jardin et pourquoi pas leur réapprendre avec la matière du bois".
Et quand on demande à sa fille ce que fait son papa dans la vie ? "Elle répond que je vends des robinets", rigole Thomas.
Un rêve d'atelier...
Si le rythme de vie actuel ne lui permet pas de tout concrétiser, Thomas a déjà songé à ouvrir un jour son propre atelier. "Du fait de cette rapide progression il y a trois ans, j'ai failli me lancer, j'avais même regardé des locaux dans le vieux Antibes. Mais pour le moment ce n'est pas compatible avec mon job. Peut-être dans le futur quand la petite sera à l'école."
Dans la vie, se rater c'est pas grave. On recommence, et la deuxième fois, ça passe. La troisième fois, c'est encore mieux. Et il faut toujours se dire, si quelqu'un d'autre y arrive, pourquoi pas moi ?
Thomas
Pour l'instant, ses bancs décorent le showroom de son magasin Castorama, et ses proches continuent à l'encourager. Avec le rêve d'un jour pouvoir se lancer et vivre de sa passion à 100%. En attendant, vous pouvez retrouver certaines de ses créations sur son compte Instagram "Tholem Création", et pourquoi pas vous aussi donner vie à vos passions, direction Casto !
