| |

VIVRE ENSEMBLE - La sixième édition de l'évènement se déroulera les 15, 16 et 17 octobre autour de la thématique du "vivre ensemble" et à travers une programmation particulièrement fournie.

Entendons-nous bien, l'architecture peut favoriser ou contraindre la vie en communauté. Que l'on pense simplement aux théâtres, et à l'inverse aux centres de détention. Mais la frontière entre les deux est souvent beaucoup plus subtile.

Les Journées nationale de l'architecture mettront en lumière, du 15 au 17 octobre 2021, comment les bâtiments peuvent encourager le vivre-ensemble. Un communiqué de presse, donne l'exemple l'adaptation de nos "grands équipements (hôpitaux, théâtres)".

L'évènement entend ainsi "sensibiliser le grand public sur le rôle et l'impact de l'architecture dans la redéfinition du monde de demain", en montrant notamment quelles réponses peuvent être apportées aux "nouveaux besoins et usages", dont fait partie "la révolution du télétravail".

L'inclusion sera bel et bien au cœur de la sixième édition de cet évènement annuel et national. Les architectes, toujours selon le communiqué, imaginent des espaces "conçus pour favoriser la mixité et reconstruire le lien social distendu". Comment cela se traduit-il concrètement ?

Lieux d'interaction

Les gares et les habitats participatifs tiendront une place centrale dans cette thématique de la rencontre. Les premières illustrent parfaitement la vie sur la place publique, où toutes les couches de la société se croisent. Aussi, l'Arep, l'agence d'architecture des gares, sera un partenaire privilégié de l'évènement et des gares éco-durables et intermodales d'Île-de-France feront l'objet de visites.

Espaces partagés

Les habitats participatifs traduisent cet esprit dans le cadre privé : "favoriser la rencontre et les échanges". C'est le cas par exemple de la résidence bordelaise Locus Solus depuis sa création, en 2018, à l'aide, notamment, d'une salle polyvalente pour accueillir des évènements et d'une ferme urbaine "comprenant un poulailler, une serre et une zone de compost."

Le projet est présenté sur le site des Journées nationales de l'architecture fidèlement à la lignée pédagogique de l'évènement. Les architectes et les futurs locataires se sont associés "dans une démarche participative de co-conception" peut-on lire dans un article à propos de l'événement, qui ajoute que "pendant 4 ans, les futurs occupants ont été impliqués à chaque étape du projet, depuis les premiers ateliers de concertation jusqu'au suivi du chantier."

L'art au service de la communauté

Le choix de la thématique du vivre-ensemble s'inscrit par ailleurs, selon les organisateurs, dans le "nouveau Bauhaus européen" souhaité par la Commission européenne. Comme pour le Bauhaus, le courant artistique apparu en Allemagne au début du XXe siècle, il s'agit de faire avancer la communauté par l'art.

Pour ce faire, le "nouveau Bauhaus" ajoute "la durabilité" et "l'ouverture à tous" au pilier "esthétique", peut-on lire sur le site des Journées nationales d'architecture.

Une programmation riche

Au-delà de la thématique, il faut scruter attentivement le programme de ces trois jours d'évènements. Comme chaque année, les Journées nationales d'architecture proposeront des balades urbaines, des débats, des expositions, des visites de chantier, des portes ouvertes, des ateliers jeune public.

Mention spéciale aux Journées à vivre, organisées par les éditions À vivre, qui se sont greffées à l'évènement depuis l'an dernier. Elles permettent à quiconque le souhaite de visiter des habitations contemporaines d'exception à petit prix et avec l'architecte du projet comme guide. Une belle manière de rêver, de s'inspirer et de mettre les pieds dans des logements privés normalement inaccessibles !