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DIY - Ce procédé est écologique, votre plat n'est jamais brûlé et les saveurs sont meilleures. Voici son histoire et un pas à pas !

Connaissez-vous la marmite norvégienne ? Si vous pensez qu'il s'agit de la version salé de l'omelette norvégienne, vous n'y êtes pas du tout !

Il s'agit en réalité d'un procédé de cuisson lente, qui permet de réduire l'utilisation d'énergie pour cuire des plats mijotés, comme le curry ou la ratatouille, tout en laissant la cuisson se poursuivre tout doucement toute la journée. Et vous permettre de faire des économies !

Comment fabriquer une marmite norvégienne ?

Pas besoin d'être ultra équipé-e pour fabriquer une marmite norvégienne, bien au contraire. Raphaële Vidaling, dans son ouvrage Tout faire soi-même aux éditions Tana édition (2018) présente une installation très simple.

Le procédé est "écologique" et permet des plats "savoureux, facile, jamais brûlé et les saveurs sont meilleures, car elles sont pris le temps de se marier" explique l'autrice.

Dans sa version de la marmite norvégienne, elle vous propose de n'utiliser que des objets que vous trouverez chez vous : un faitout, une couverture en laine, un couvercle, un panier ou une caisse en carton.

© Raphaële Vidaling

1 - Faites mijoter votre plat dans un faitout en utilisant votre plaque traditionnelle et maintenez-le en ébullition pendant quelques minutes. Retrouvez sur le blog de Cerise Bio un recueil de diverses recettes d'internautes.

2 - Garnissez votre panier ou caisse en carton avec la couverture en laine. Elle va permettre de garder la chaleur.

3 - Placez le faitout chaud avec un couvercle dans la couverture, et rabattez-la par dessus pour que la casserole soit enveloppée entièrement.

4 - La cuisson continue tout au long de la journée, vous permettant d'avoir un plat mijoté longuement, tout en évitant d'utiliser trop d'énergie.

Il est également possible de transformer un tiroir ou un placard de votre cuisine, toujours en suivant le même principe, à l'aide d'un isolant épais.

© Raphaële Vidaling

La marmite norvégienne date (presque) de la nuit des temps

Le procédé remonterait à plus de deux mille siècles. Dans la tradition hébraïque, les Juifs ne peuvent utiliser le feu pour réchauffer leurs plats les jours de Shabbat. Ils plongeaient alors leurs casseroles dans une caisse ou un panier rempli de foin, selon les recherches de Mireille Saimpaul, devenue experte en la matière et qui a rédigé un ouvrage complet sur le sujet.

Avec du bois, du tissu, du carton... la technique a traversé les époques et les pays jusqu'à aujourd'hui.

Mais pourquoi la nomme-t-on marmite norvégienne ? Toujours selon Mireille Saimpaul, c'est à l'Exposition universelle de 1867 que le procédé aurait pris ce nom. Au pavillon de Suède et de Norvège, on servait aux visiteurs des plats fumants, stockés dans des "cuisines automatiques norvégiennes", récompensées trois fois cette année là.

Le terme fut par la suite repris par tous, et la technique fut utilisée par l'armée française notamment, pour distribuer de la nourriture toujours chaude.

Il se chuchote même que la marmite norvégienne serait l'ancêtre du Thermos que nous connaissons si bien !

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