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ÉGALITÉ - Faire le ménage, repasser, cuisiner : aucune tâche domestique ne devrait être réservée à un genre en particulier. Un collège enseigne une fois par semaine le travail domestique aux garçons, pour mettre fin aux schémas sexistes.

Ce n'est plus un secret pour personne : à la maison, les femmes consacrent deux fois plus de temps aux tâches ménagères et au soin des enfants que les hommes. Pourtant, contrairement à ce que certains pourraient penser, la passion pour le nettoyage ou l'amour de la vaisselle n'est pas une prédisposition génétique du sexe féminin !

Pour éviter que cette inégale répartition du travail domestique ne se perpétue de génération en génération, pourquoi ne pas en enseigner les rudiments aux garçons dès l'école ? C'est en tout cas l'idée qu'a mis en pratique le collège Montecastelo, en Espagne.

Une fois par semaine, des cours de cuisine, repassage et ménage

"On ne naît pas femme, on le devient", écrivait Simone de Beauvoir. Eh bien, devinez quoi ? C'est pareil avec les tâches ménagères, rien n'est inné, tout est apprentissage ! Pour que les hommes s'impliquent également dans la vie de la maison, le collège Montecastelo situé dans la ville de Vigo, en Galice, expérimente depuis octobre 2018 des cours pour initier les garçons aux tâches ménagères.

Une fois par semaine, les élèves de cet établissement non mixte, pour garçons uniquement donc, reçoivent des cours de cuisine, de repassage, de ménage ou encore de couture, prodigués par des parents d'élèves et des professeurs.

"Ce sont des tâches pour tout le monde, nous a précisé José Manuel Rodriguez Lago, le proviseur de Montecastelo. Nous voulons encourager une forme de responsabilité partagée des tâches du foyer." Et d'ajouter : "Ces tâches ne sont pas l'apanage d'un genre en particulier."

C'est la raison pour laquelle le collège pour filles Las Acacias, qui appartient au même groupe éducatif, propose aux jeunes femmes les mêmes cours, mais une fois par mois seulement. "C'est une question de planning, chaque collège est indépendant", précise José Manuel Rodriguez Lago, pour expliquer cette différence de rythme.

Une initiative originale qui permettra peut-être de mieux répartir la charge mentale !