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HALLOWEEN - Dans la culture nippone, hors de question de louer un logement dans lequel quelqu'un est décédé ! Mais des petits intrépides font le choix d'y habiter, pour des raisons financières, mais pas seulement...

Vous êtes-vous déjà demandé-e si quelqu'un était mort dans le logement que vous louez ? Pas mal de films d'Halloween commencent d'ailleurs par cette intrigue...

Au Japon, il est courant de penser que l'âme d'une personne décédée dans une maison y plane pour toujours. Et il est hors de question d'y habiter. Un problème pour les propriétaires qui sont tenus d'informer les potentiels locataires si une personne est décédée de mort violente dans leur logement.

Des logements que l'on pense maudits

Ces logements, fraîchement disponibles après la mort de leur locataire, ont un nom : stigmatised properties (maisons stigmatisées en français). Il arrive très souvent qu'ils restent non occupés pendant des années, car les potentiels futurs occupants ont peur qu'il ne leur arrive la même chose.

Pourtant, certains Japonais-e restent à l'affût de ces propriétés maudites, pour une bonne raison : elles sont louées beaucoup moins chères que le prix du marché.

C'est le cas notamment de Tanishi Matsubara, un comédien qui a un tout petit revenu. Il a raconté sa quête au Guardian, qui le suit au cours de sa démarche dans la vidéo ci-dessous :

Louer moins cher pour redorer son blason

Si Tanishi Matsubara peut louer son logement moins cher, c'est pour plusieurs raisons. D'abord, parce que peu de ses concitoyens acceptent d'y mettre un pied, et qu'il y a de plus en plus de biens vacants. Et puis surtout, il permet aux propriétaires de pouvoir relouer le bien au prix du marché, une fois qu'il aura quitté les lieux.

En effet, la loi japonaise est très stricte. Si une personne est décédée dans un logement, le propriétaire est dans l'obligation de prévenir les prochains locataires qui s'installent après les faits. Mais pas celles et ceux qui viendront après ! Les gens comme Tanishi Matsubara servent donc "d'antidote" à la potentielle malédiction.

Des agences et des sites spécialisées en stigmatised properties ont d'ailleurs vu le jour, pour permettre aux propriétaires de trouver ces intrépides qui loueront leurs logements à moindre coût.

Louer une maison hantée pour raconter des histoires

Si Tanishi Matsubara loue ce genre de logement à bas prix, c'est aussi parce qu'il se sert de ses propres expériences pour son spectacle. Celui qui a connu les stigmatised properties dans des films d'horreur japonais s'amuse à raconter ce qu'il vit à un public parfois horrifié.

"J'aimerais habiter dans le plus d'endroits possibles, parce que je veux rencontrer le plus de fantômes possibles", explique-t-il.

"Parfois, tu peux vivre des choses étranges quand tu y vis. Tu peux voir des esprits frappeurs, des activités paranormales... C'est un bon sujet pour mon spectacle."

L'histoire ne dit pas si le comédien dit vrai, ou s'il continue d'alimenter tout simplement le mythe. Ça, on ne le saura jamais, à moins d'aller habiter dans un de ces logements hantés...

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