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MÉNAGE  - Le magazine 60 millions de consommateurs et l'ADEME mettent en garde contre les produits d'entretien industriels et recommandent l'utilisation de composants naturels, comme le vinaigre.

Nettoyant senteur pin de bois, liquide vaisselle doux pour les mains, lessive pour un linge plus blanc que blanc, spray désodorisant... la plupart des produits ménagers sont dangereux pour la planète et notre santé, dénonce le magazine 60 millions de consommateurs dans un hors-série consacré à la pollution de l'air intérieur, en kiosque le vendredi 12 avril 2019.

"C'est le paradoxe de ces produits : on les utilise pour assainir sa maison et on obtient l'effet inverse", commente Christelle Pangrazzi, rédactrice en chef adjointe du magazine, sur France info.

Comme les peintures, les vernis, les colles… les produits ménagers émettent également des COV (composés organiques volatiles) qui peuvent provoquer allergies et maladies. "Le premier de ces polluants est la fumée de tabac, puis viennent les produits ménagers, en particulier ceux en sprays, ou les liquides de rinçage pour lave-vaisselle", détaille dans le magazine le docteur Santoni, pneumologue à la Fondation du souffle.

Une enquête qui prouve que les produits ménagers sont dangereux

Pour les besoins de l'enquête, 60 millions de consommateurs a scruté la composition de 60 produits ménagers que l'on trouve dans le commerce, et le résultat n'est pas brillant : "Beaucoup contiennent une ou plusieurs substances toxiques, nuisibles à notre santé ou à l'environnement", peut-on lire dans le magazine.

Parmi les composants pointés du doigt, on retrouve des parfums extrêmement allergisants, des isothiazolinones qui sont des conservateurs toxiques, les phtalates et d'autres solvants néfastes.

Les produits présentés comme étant fabriqués avec des ingrédients naturels ne sont pas non plus épargnés par le magazine, car ces composants sont souvent présents en très petite quantité, aux côtés de conservateurs toxiques.

Le vinaigre, vraiment moins polluant que les produits industriels

Hasard du calendrier, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a rendu public la veille les résultats d'une expérience très poussée sur l'utilisation du vinaigre blanc comme produit ménager. Pour faire le test grandeur nature, une maison expérimentale a été nettoyée avec différents produits pendant plus de deux ans.

Résultat de l'expérience : les préparations faites maison, à base de bicarbonate ou de vinaigre blanc, rejettent moins de COV. En revanche, elles génèrent des expositions plus fortes pour le limonène (composé présent dans de nombreuses huiles essentielles, ajouté dans de nombreux produits pour son odeur d'agrume) et en acide acétique (acide présent dans le vinaigre), qui sont tout de même moins dangereux pour la santé.

Par ailleurs, la présence d'huiles essentielles augmente assez fortement les émissions de substances à risques sanitaires. L'ADEME préconise donc de limiter l'ajout d'huiles essentielles au strict minimum.

Bonnes pratiques pour un air intérieur moins pollué

Voici quelques conseils que prodigue l'ADEME pour un intérieur moins pollué :

  • Respecter les recommandations d'utilisation données par le fabricant
  • Aérer les pièces au moins 10 minutes pendant et après le nettoyage, en été comme en hiver
  • Rincer les surfaces nettoyées
  • Préférer des produits non parfumés
  • Réduire le nombre de produits utilisés simultanément
  • Proportionner le niveau d'utilisation aux besoins réels
  • Limiter la présence de personnes dans les pièces en cours de nettoyage, et en particulier des personnes sensibles
  • Utiliser, dans la mesure du possible, des moyens de nettoyage n'émettant pas de substances toxiques comme le nettoyage vapeur, les chiffons en microfibres ou humides.

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