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TRAVAUX - L'escalier se décline en tout matériau, en toute forme... Mais êtes-vous sûr que celui que vous avez choisi soit adapté pour votre intérieur ?

À l'heure où la tendance est à l'ouverture des espaces, l'escalier devient un élément de décoration à part entière. C'est ce que nous précise Nicolas Digaire, responsable de l'institut européen de l'Agencement, de la Menuiserie et de l'Ébénisterie des Compagnons du Devoir, co-auteur du fascicule Escaliers droits et balancés en bois.

Le choix de votre escalier n'est pas un élément à prendre à la légère, celui-ci est destiné à rester très longtemps (voire à vie !) dans votre logement. C'est pourquoi il faut se poser les bonnes questions. Voici 4 points indispensables au choix d'un escalier.

Escalier double quart tournant (à gauche) et escalier quart tournant (à droite).

Escalier double quart tournant (à gauche) et escalier quart tournant (à droite). © Compagnons du devoir et du tour de France

De quel espace au sol disposez-vous ?

En fonction de sa forme, l'escalier va occuper une surface au sol de 4 à 6 m2. Voici les différents types d'escaliers :

  • Escalier droit : sur un seul axe, c'est l'escalier le plus simple à concevoir, mais aussi le plus gourmand en espace. Il convient aux grandes pièces.
  • Escalier quart tournant : comme l'escalier droit, ce modèle prend de la place, mais est très confortable pour la montée et la descente.
  • Escalier en colimaçon : appelé aussi escalier hélicoïdal, ce modèle est peu encombrant et convient parfaitement aux espaces réduits. Cependant, il n'est que peu pratique pour l'accès aux niveaux inférieurs et supérieurs.
  • Escalier deux quarts tournant : il est le compromis entre les modèles ci-dessus, car il occupe une surface inférieure aux escaliers droits ou 1/4 et est plus pratique que l'escalier hélicoïdal.
  • Pas japonais : un gain de place évident pour cet escalier atypique en demi-marches sur lesquelles on peut poser un seul pied à la fois. Attention, il est déconseillé aux enfants et aux personnes ayant des soucis de mobilité.
  • Escalier escamotable : très pratique si peu de place est disponible, on peut judicieusement opter pour un escalier discret.
Pas japonais.

Pas japonais. © L'atelier gerald Bell (à gauche) et Castorama (à droite)

Quelles sont les dimensions de l'ouverture au plafond (la trémie) ?

En réalité, plus que l'espace disponible au sol, c'est la trémie qui va définir en grande partie la forme de l'escalier. De manière générale, il faut toujours qu'au moins 1 m 90 à 2 m séparent les marches du plafond.

  • Trémie longue : il est possible d'envisager la pose d'un escalier droit.
  • Trémie courte : on va alors préférer un escalier quart-tournant, ou un escalier colimaçon.
  • Trémie carrée : un escalier deux-quarts tournant sera tout à fait adapté.

Quel sera l'usage de l'escalier ?

La conception d'un escalier va aussi dépendre de sa fonction, souligne en professionnel Nicolas Digaire. Si l'escalier est utilisé très fréquemment, pour desservir les chambres par exemple, il faut que sa largeur du mur jusqu'à la rampe, soit d'au moins 80 cm.

Si l'escalier est utilisé de manière occasionnelle, pour accéder au grenier par exemple, le choix pourra se porter sur un escalier escamotable ou des pas japonais.

Escalier droit (à gauche) et escalier escamotable (à droite).

Escalier droit (à gauche) et escalier escamotable (à droite). © Castorama

Quelle sécurité prévoir ?

Nicolas Digaire préconise un garde-corps, pour la sécurité des plus jeunes, pour éviter les chutes et les accidents domestiques. Idéalement, les balustres (éléments généralement en bois qui supporte la rampe) sont espacés de 11 cm pour éviter que les enfants ne puissent passer les épaules.

Cependant, le garde-corps n'est plus forcément en bois massif, vous pouvez jouer avec les matières, comme le métal ou le verre trempé, mais aussi avec les formes.

Beaucoup d'escaliers sont présentés aujourd'hui sans contremarche. Une forme esthétique, mais qui peut donner le vertige à certains. Attention aux matériaux, comme le métal, qui peuvent être glissants.

En fonction du choix de la forme, mais aussi des matériaux, le budget varie. Les premiers prix, environ 800 €, vont correspondre à un escalier droit, en bois et à monter soi-même. Les escaliers les plus onéreux seront ceux en inox par exemple, ou encore fabriqués sur-mesure par un artisan.

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