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HÉBERGEMENT - Alors que la saison estivale bat son plein, zoom sur le logement des saisonniers. Camping, camping-car, famille, il existe des solutions pour ces travailleurs particuliers.

Les mois d'été sont pour la majorité des Français synonymes de vacances bien méritées. Pour d'autres, ils riment avec travail saisonnier. Ces derniers profitent de la période touristique pour travailler sur ces sites qui nécessitent une main d'?uvre  supplémentaire pour faire face à l'afflux de touristes.

On estime à 800 000 le nombre de travailleurs saisonniers dans le tourisme et tout autant dans le domaine agricole. Ainsi, il peut être difficile pour ces travailleurs saisonniers de se loger.

Les gens qui disposent de logements préfèrent les louer à des vacanciers à la semaine plutôt qu'à des saisonniers au mois, cela leur rapporte plus”, concède Laurence Simian, animatrice de l'espace rural emploi formation du pays A3V. De plus, les foyers de jeunes travailleurs, qui accueillaient auparavant ce type de public, se font de plus en plus rares.

Le réseau des Maisons des saisonniers

Les saisonniers peuvent alors se tourner vers les Maisons des saisonniers afin d'avoir accès aux différentes offres d'emploi, mais aussi de logement, déposées par les propriétaires souhaitant mettre en location leur logement.

Pour ceux qui ne trouveraient pas leur bonheur dans ces listes, reste la possibilité de se loger dans les campings. Mais cela demande un minimum d'organisation préalable dans la mesure où ceux-ci sont généralement pris d'assaut par les vacanciers près d'un an à l'avance. 

Il peut être difficile de se loger dans des campings pendant l'été, notamment dans les villes les plus touristiques. À vrai dire, le plus simple est de faire la saison dans ce genre de structures pour bénéficier d'un logement automatiquement”, explique Cédric, saisonnier dans un camping corse depuis 6 ans.

L'absence de logement, un frein à l'embauche 

Mais tout le monde n'a pas la chance de pouvoir être logé aux frais de son employeur. “La problématique du logement saisonnier est bien plus importante que ce que l'on croit. Elle peut être un frein à l'embauche, les employeurs préférant embaucher quelqu'un qui dispose déjà d'un logement de façon certaine, afin de s'assurer de sa présence à son poste”, explique Laurence Simian.

Alors, pour éviter ce type de désagrément, Sylvie, 53 ans a trouvé la parade. Voilà plus de dix ans qu'elle est saisonnière et après avoir écumé les appartements où l'on partage sa chambre avec parfois 2 ou 3 colocataires, et les emplacements en tente dans des campings les jours de pluie, elle a opté pour le camping-car.

Un moyen simple d'avoir tout le confort à portée de main tout en étant mobile. “Je commence la saison en début juin dans les Alpes-Maritimes puis je remonte ensuite pour les vendanges dans le Bordelais. Je stationne mon camping-car sur les aires d'accueil dédiées et lorsque j'arrive dans le vignoble, le propriétaire me fait une petite place sur son terrain.

Retour dans la famille

Enfin, d'autres font le choix de leur lieu de travail en fonction des endroits où résident les membres de leur famille. Un moyen de gagner de l'argent sans en sacrifier une partie dans un logement fixe ou dans la location ou les frais d'essence d'un camping-car.

C'est la solution retenue par Sophie pendant de nombreuses années. Alors étudiante en droit, elle passait tous ces étés à l'île-de-Ré dans la maison de famille de ses parents et travaillait tous les soirs à la Martinière, fameux marchand de glaces du port de Saint-Martin. 

L'assurance de profiter de l'été, une fois la journée de travail terminée.