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VIDÉO - Peut-on sauver la planète en triant ses déchets ou en isolant sa maison ? Maxime Lambrecht offre une analyse nécessaire.

Prendre des douches de courte durée, adopter une alimentation végétarienne, faire du vélo pour les trajets courts, utiliser des ampoules basse consommation : pour limiter les effets du réchauffement climatique, tout un tas d'actions individuelles existent. On les appelle, les éco-gestes.

Seulement, il n'est pas rare d'entendre que ces éco-gestes sont inutiles et que seule une action collective importante fonctionnera. Autrement dit, rien ne sert de trier vos déchets si les États et les grandes entreprises ne prennent pas de décisions majeures pour sauver la planète. Devant ce dilemme écologique et moral, Maxime Lambrecht, professeur de philosophie répond en vidéo sur sa chaîne Youtube à cette question qui vous taraude peut-être : les éco-gestes sont-ils futiles ? Découvrez sa vidéo juste ici :

Diminuer entre 20 et 45% de son empreinte carbone

La légende du colibri, popularisée par le pionnier de l'agriculture écologique en France, Pierre Rahbi, rappelle que chaque geste, chaque action a son importance dans la préservation de la planète. Mais les sceptiques refusent cette idée et pensent que les éco-gestes sont un moyen de culpabiliser les individus et de les rendre responsables du réchauffement climatique. Selon eux, seule une action collective menée par les politiques et les entreprises serait efficace pour réduire nos émissions carbone.

Pour tenter de répondre à la question de l'utilité ou non des éco-gestes, le philosophe s'appuie sur plusieurs données. Pour limiter le réchauffement climatique, il faudrait que chaque personne dans le monde n'émette pas plus de 2 tonnes équivalent CO2 par an. Or, un Français émet environ 10 tonnes équivalent CO2 par an il faudrait donc diviser ses émissions par 5. Selon un rapport du cabinet de conseil Carbone 4, si un individu réalise des efforts "héroïques" au quotidien (il ne consomme plus de viande, ne prend plus du tout l'avion, fait rénover thermiquement son logement), il peut espérer une baisse de 45% de son empreinte carbone. Une personne qui fournit des efforts "modestes" parvient à les diminuer de 20%.

Alors comment se débarrasser des 55 à 80% de CO2 restants ? Selon ce même rapport, intitulé "Faire sa part", ils correspondraient au rôle des investissements et règles collectives des États et entreprises. L'action collective est bien indispensable ! 

En revanche, Maxime Lambrecht souligne que nos changements d'habitude peuvent avoir des effets de contagion sur l'ensemble de la population. Plus vous adopterez un comportement écologique et plus vos amis, votre famille seront susceptibles de faire la même chose. Les gestes individuels ne sont pas si individuels finalement, ils peuvent entraîner des actions collectives. 

Conclusion : l'opposition binaire entre les efforts individuels et l'action collective n'a pas lieu d'être selon le philosophe. C'est en menant les deux combats que l'on parviendra à bouger les choses. Ne baissez pas les bras ! Si vous avez besoin d'encore plus d'arguments, découvrez notre vidéo sur l'utilité des éco-gestes :