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ROADTRIP - Paulo, c'est le van qu'il a aménagé tout seul, et son premier compagnon d'aventure. Valentin nous fait un retour d'expérience de sa vie de nomade.

Quand nous l'avions rencontré, à Rennes, Valentin avait 23 ans, était étudiant et vivait dans son van, pas très loin de son école. C'était en 2018, et il avait eu envie de se lancer, inspiré par la vie de vanlifers découverts sur Youtube.

Dans la vidéo ci-dessous, le jeune homme nous expliquait d'ailleurs comment affronter l'hiver quand on vit dans un van.

Trois ans plus tard, le jeune homme a fini ses études, et son mode de vie a un peu changé. Il part toujours en vadrouille, mais plus avec Paulo, qui attend sagement chez ses parents. Convaincu par la vie nomade, il sillonne désormais le monde entier. Nous avons pris de ses nouvelles, pour qu'il nous explique ce qu'il avait appris de ses expériences et comment il voit l'avenir.

Apprendre à vivre avec moins, pour mieux vivre

“Je suis revenu à mes premiers amours, partir en sac à dos.” Après avoir vécu pendant deux ans à plein temps dans son van, Valentin a eu envie d'expérimenter d'autres façons de vivre, mais surtout de voyager, de faire découvrir de nouvelles . Son expérience de vanlifer l'a fait évoluer. 

Vivre avec moins, sans attache… “La vie en van m'a fait prendre conscience qu'il faut apprendre à savourer chaque instant. Il faut trouver son bonheur en chaque chose, même très simple.” Valentin l'admet, il n'a jamais été aussi heureux qu'aujourd'hui. “La vie est belle, elle est faite de beaucoup de choses à découvrir et de gens à rencontrer.”

Ravi d'avoir aménagé son premier van tout seul,Valentin n'a pas envie pour le moment de se lancer dans un autre projet de la sorte. Il a toujours dans le coin de sa tête l'idée de transformer un bus scolaire en habitat, mais ça sera pour plus tard. Alors il planifie ses voyages, avec son sac, en train ou en vélo et essaie de vivre l'un de ses rêves : visiter chaque pays du monde au moins une fois. Un objectif forcément chamboulé par l'épidémie de Covid.

Voyager au temps du Covid, une affaire pas si simple

En 2020, il part au Canada, pour un road trip qui s'achève bien plus tôt que prévu, à cause du Covid. Mais la pandémie ne réfrène pas ses envies de voyage, au contraire ! Il revient en Europe pour y passer les deux confinements, le premier au Cap Ferret chez son frère, le second chez ses parents en Auvergne. Il en profite pour travailler sur Paulo, puis se rendre en Espagne en van. Et puis en novembre, alors qu'il se retrouve de nouveau bloqué, il décide de prendre un billet pour partir dès que le second confinement serait levé. Direction la Turquie, pour un voyage qui devait durer trente jours. Finalement, il se retrouve à traverser toute l'Afrique, en passant par l'Égypte et le Soudan, pour se rendre en Tanzanie d'ici quelques mois. Une vie nomade, pleine d'inconnues, qu'affectionne désormais plus que tout Valentin.

Le jeune homme le reconnaît, voyager en ce moment peut s'avérer compliqué. Alors que dans le monde d'avant, il suffisait de s'inquiéter sur la façon de se procurer un visa, il faut aujourd'hui se renseigner sur les conditions d'entrée dans un pays, faire des tests PCR, suivre les règles sanitaires. Un casse-tête logistique. 

“Il faut être très flexible. Du jour au lendemain, le pays que tu voulais visiter peut fermer ses frontières. Dans ce cas, il faut changer de plan.” Paradoxe, le voyage est souvent plus tranquille. Les lieux sont vidés de touristes, les paysages plus sauvages, les rencontres plus humaines, ce qui ravit les “vrais baroudeurs”. 

En attendant de retrouver lui aussi le plaisir de la route, son van Paulo patiente, rangé bien au chaud chez ses parents. Il devrait retrouver l'asphalte cet été, lors d'un nouveau road trip que Valentin espère bien pouvoir organiser, en faisant le tour de l'Europe.