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COLLECTION - Ses sneakers ont envahi l'appartement de Franz, il en a du sol au plafond. Seule solution pour tout stocker : des étagères XXL et un filet accroché au-dessus de la porte d'entrée.

C'est par l'intermédiaire des fondateurs du musée de la Sneakers de Cologne, que nous avons déniché ce passionné. Car les baskets s'exposent comme des oeuvres d'art. À ce titre, l'appartement de Franz Bauer est aujourd'hui digne d'une galerie.

Pour lui, tout a commencé avec les Air Jordan VI Infrared. Ces sneakers de légende, portées par l'un des meilleurs joueurs de la NBA, Michael Jordan, sont les premières qu'il a achetées, à leur sortie en 1991.

Toujours à portée de pied

Une dizaine d'années plus tard, le goût de Franz pour les sneakers s'est transformé en passion. Aujourd'hui, à 36 ans, cet Allemand en a amassé plus de 300 paires. Et sa collection ne cesse de s'enrichir. Il y consacre 300 euros tous les mois.

"Je les porte toutes régulièrement, raconte-t-il. Elles sont là pour ça. Collectionner pour collectionner ne fait pas de sens pour moi." Alors ses baskets doivent être toujours accessibles. Elles s'étalent fièrement sur 52 mètres de rayonnages dans son couloir.

Pour les baskets que Franz ne porte pas régulièrement : direction le filet.

Pour les baskets que Franz ne porte pas régulièrement : direction le filet. © Franz Bauer

Même les chaussures qu'il affectionne le moins ne restent pas au fond d'un placard. Elles sont toutes regroupées dans un filet suspendu au-dessus de la porte d'entrée ! S'il est pris de nostalgie pour l'une de ces anciennes paires, Franz peut toujours aller chercher une échelle.

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Les grands moyens

Pourtant jusqu'à l'an dernier, il se contentait de boîtes en plastique transparentes, empilées les unes sur les autres dans son couloir, pour exposer ses trésors. Pas très esthétique et pas vraiment à la hauteur de son trésor, à son avis.

Mais Franz ne voulait pas dépenser trop d'argent dans une nouvelle installation. Et il n'est “absolument pas” bricoleur.

Le salut est venue d'une émission de coaching de la télévision allemande. Pour 800 euros environ, Franz a donc construit (avec l'aide du décorateur de l'émission) deux étagères sur mesure dans son couloir.

Des étagères aux finitions parfaites

Pour ces étagères, le choix s'est porté sur des panneaux de médium, moins cher que le bois massif. En tout, 20 planches de 2,60 mètres et d'une largeur permettant de ranger deux chaussures côte à côte, parallèlement au mur.

Avant : de simples boîtes transparentes. Après : 52 mètres de rayonnages sur-mesure.

Avant : de simples boîtes transparentes. © Après : 52 mètres de rayonnages sur-mesure. Franz Bauer

Les arêtes extérieures des panneaux ont été arrondies. Pour cette opération, Franz a utilisé une affleureuse, mais on peut également fixer une fraise d'affleurage en ¼ de rond sur une défonceuse.

Principe de base, particulièrement vrai pour le médium : le bois boit ! Pour éviter que les doigts, gras, ne laissent des marques sur le dessus des planches, mieux vaut appliquer une huile de protection.

Vitrine d'honneur

Les chutes de médium ont servi à confectionner une boîte fermée une petite vitre en plexiglas. Franz y  expose sa paire fétiche.

Les plus belles paires ont droit à une place en vitrine.

Les plus belles paires ont droit à une place en vitrine. © Franz Bauer

Dernière touche d'originalité : le filet. Franz l'a déniché sur internet, en cherchant un filet pour remorque. Pour reproduire cette bonne-idée, celui-ci, extensible jusqu'à 3 mètres sur 2 mètres, avec des mailles de 9 cm de large, fera très bien l'affaire. Il suffit de le suspendre à des crochets à la hauteur voulue.

Franz est ravi de ces nouvelles installations, même s'il voit bien une amélioration à apporter. “Le gros inconvénient des étagères ouvertes est la poussière”, regrette-t-il.

Il compte bientôt se lancer dans la fabrication de nouvelles étagères, avec des portes vitrées cette fois. Grâce à cette expérience télévisée, le collectionneur s'est converti au bricolage.