| | | | | |

UPCYCLING - Cette entreprise française donne une seconde vie aux palettes de transport, pour éviter qu'elles ne soient enfouies ou brûlées.

Construire une extension en bois, une ressource renouvelable, est déjà une très bonne piste pour réduire son impact écologique. Mais il y a encore mieux : construire avec des palettes d'occasion, qui ont servi au transport de marchandises.

C'est ce qu'a choisi le propriétaire de ce garage, en faisant appel à la société Oozwood AURA, en Auvergne-Rhône-Alpes.

© Oozwood AURA

Recycler les palettes dans la construction pour stocker du CO2

"Les palettes EPAL sont engagées dans le circuit dans le transport pour une certaine durée, en fin de cycle elles sont censées être détruites, sauf que la durée de vie des palettes est bien plus longue que ce que prévoit la loi", explique Frédéric Savorgnan, fondateur de l'entreprise.

Les palettes en fin de vie rachetées par des recycleurs peuvent êtres compactées pour faire des pellets de chauffage. "Mais le bois est un capteur de dioxyde de carbone, c'est dommage de le brûler", estime Frédéric Sarvorgnan. Pour éviter que le CO2 captée par les arbres durant leur croissance ne soit relargué dans l'atmosphère, il a choisi de les utiliser comme matériau de construction.

© Oozwood AURA

Grâce à la technique mise au point par la société française Sofrinnov, que nous vous avions présentée dans cet article, il n'y a même pas besoin de transformer ces palettes, elles sont réutilisées telles quelles.

© Oozwood AURA

Les palettes sont emboîtées les unes sur les autres, une technique qui peut être réalisée en autoconstruction. "C'est possible de construire avec une visseuse, un marteau, un niveau à bulle, vraiment un minimum d'outils", précise Frédéric Savorgnan.

© Oozwood AURA

Une fois les palettes assemblées, il faut ajouter, comme sur une construction classique, l'isolation et le bardage. Pour aller au bout de sa démarche écologique, Oozwood AURA s'attache à utiliser des isolants biosourcés ou recyclés, qui peuvent être issus de déchets agricoles.

Frédéric Savorgnan tient aussi à récupérer des palettes le plus près possible de ses chantiers : cela peut faire varier les prix de ce matériau, mais permet de limiter les transports au maximum.

© Oozwood AURA

Pour ce garage de 42 m², le chantier a coûté 35 000 euros, soit 833 euros du m². "On était 400 moins cher que des constructeurs bois classiques au mètre carré", estime Frédéric Savorgnan.

Bon à savoir : cette technique de construction peut aussi être utilisée pour construire une habitation entière !