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PLANTES - En choisissant des plantes d'intérieur vraiment vertes, cultivées dans une démarche éco-responsable, vous œuvrez aussi pour protéger la planète !

Le problème des fleurs coupées qui viennent de loin, on connaît. Non seulement leurs conditions de culture ne sont pas idéales (surconsommation d'énergie, d'eau et d'engrais dans les serres), mais en plus, comme elles voyagent, elles polluent beaucoup !

Pour les plantes vertes, c'est pareil ! Selon Val'hor, l'organisation interprofessionnelle qui rassemble les professionnels de l'horticulture, de la fleuristerie et du paysage, seulement 10 % de nos belles à feuilles sont produites en France, contre 75,2 % aux Pays-Bas et presque 15 % dans d'autres pays étrangers.

Voici donc nos conseils de pros pour trouver des plantes vraiment locales qui respectent l'environnement !

Choisir son commerçant... et ses plantes

Pour trouver, il faudra peut-être changer vos habitudes d'achat... et choisir un commerçant ayant adopté une démarche éco-responsable. "Aujourd'hui, ce sont des valeurs qui intéressent de plus en plus les clients," indique Brice, fleuriste fondateur de l'Atelier de Brice à Nantes.

N'hésitez pas à échanger avec le fleuriste ou la boutique du coin pour en savoir plus sur la façon dont ils travaillent et choisissent leurs plantes. Les fleurs sont un bon indice. Regardez s'ils en commercialisent qui ne sont pas de saison. Dans ce cas, c'est dommage, car comme nous vous l'expliquions dans cet autre article, cela veut dire qu'elles viennent sans doute de loin !

Pareil pour les plantes exotiques : "Quand on produit ce type de végétaux en serre par exemple, ce n'est pas toujours écolo car cultiver ainsi demande beaucoup d'énergie", souligne Laura Massin, co-fondactrice d'Eukalypte, atelier végétal parisien qui propose des plantes locales et durables.

Et d'ajouter : "Par exemple, le monstera deliciosa est une plante très tendance depuis quelques années, comme le caletea. Il faut savoir que leurs productions sont protégées (pour sauvegarder la variété et éviter les croisements de plantes, ndlr.) donc très contrôlées, il y a peu de producteurs français habilités." Pour subvenir à la demande, les fleuristes sont parfois obligés de faire venir leurs plants de loin.

Heureusement, pour s'assurer des conditions de production des plantes, il existe un certain nombre de certifications et de labels.

Sur quels labels vous fier ?

Voici, selon Laura Massin, les labels auxquels vous fier sans problème, quant à la façon dont sont cultivées les plantes :

  • Label Fleurs de France : garantit la provenance française, réservé aux producteurs engagés dans une démarche éco-responsable ou de qualité reconnue.
  • Label Plante bleue : label de référence des horticulteurs et pépiniéristes français engagés dans une démarche de production respectueuse de l'environnement (arrosage et chauffage optimisés, engrais limités, respect de la faune et de la flore, gestion des déchets...).
  • Label MPS : vise à mesurer l'impact sur l'environnement des productions horticoles, en attribuant une lettre de A à C. Inscrites dans une démarche de développement durable, les entreprises adhérentes s'engagent à contrôler eau, énergie, fertilisants... Néanmoins, c'est un label européen qui ne garantit pas la production française.

Il existe aussi un label qui atteste des bonnes pratiques des fleuristes eux-mêmes :

  • La mention fleuriste éco-responsable : pilotée par un fabricant français d'emballage floral (Clayrton's) et soutenue par la Fédération nationale des fleuristes de France et l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), elle impose aux professionnel-les une charte stricte. "On doit bien sûr vérifier la provenance de nos végétaux, mais aussi nous fournir en énergie verte pour la boutique, faire attention aux déchets de l'atelier, faire le ménage avec des produits naturels, ...", explique Brice, détenteur de cette certification.

Les labels sont signifiés par des étiquettes apposées sur les plantes, mais pas toujours. "Le meilleur moyen d'en savoir plus sur les végétaux, c'est de demander conseil aux vendeurs et aux vendeuses", insiste Laura Massin.

Acheter responsable, une pratique qui ne coûte pas plus cher

Après comparaison sur plusieurs sites de vente de plantes labellisées, le constat est clair : comptez seulement quelques euros de plus.

Autre option, pour ne pas payer trop cher : les boutures. "C'est chouette, ça rentre dans une démarche locale et dans l'économie solidaire", explique Laura. Retrouvez notre tuto pour faire vos propres boutures. La multiplication à l'infini permet aussi de moins consommer, c'est la magie des plantes !