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NOMADES - Vanessa, Thomas et leurs deux enfants s'apprêtent à vendre leur maison pour partir à l'aventure. Un voyage pour lequel ils laissent la place à l'imprévu.

"C'est un peu la course. On met toutes nos affaires à stocker chez notre famille", raconte Vanessa, 33 ans, au téléphone. "Il faut qu'on déménage avant le week-end pour avoir le temps de profiter d'eux. Et lundi, on vend la maison", complète son mari, Thomas, 32 ans.

Ils ne sont pas stressés, plutôt enthousiastes. Car dans quelques jours, ils quittent le Puy-de-Dôme pour parcourir l'Europe avec leurs deux enfants de 9 ans et 5 ans. Un grand voyage d'un an, en camping-car.

© Vanessa et Thomas

Quitter le quotidien trop prenant

L'envie de partir est née il y a un an et demi. "J'étais directrice de magasin, mon homme dans événementiel. On travaillait énormément. Je me suis faite opérer de l'épaule, et j'ai eu une prise de recul : on ne connaissait pas nos enfants, on n'arrivait pas à se retrouver", se souvient Vanessa. Quand elle propose un tour d'Europe, toute la famille adhère. "En ce moment, les enfants passent plus de temps dans le camping-car que dans leur chambre", sourit Thomas.

L'idée de vendre la maison, celle qu'ils ont construite il y a 10 ans, s'est imposée petit à petit, pour pouvoir se consacrer entièrement à ce nouveau projet. Bien sûr, il y aura un pincement au cœur au moment de rendre les clés, mais il ne devrait vite s'effacer devant la joie de prendre la route.

Le confinement a un peu servi de répétition générale, surtout pour l'école à la maison, car les enfants seront scolarisés à distance. "Nous retrouver tous les 4 nous a sécurisés pour la suite du projet", confie Vanessa.

Le couple a déjà l'expérience des séjours en camping-car, il choisit donc un modèle suffisamment grand pour que chacun ait son intimité et son espace pour dormir. "On n'est pas matérialistes, on a essayé de penser à l'essentiel tout en amenant pas mal de jeux de société et de jeux d'extérieur, et de quoi être autonomes au maximum. Une roue de secours en plus, des panneaux solaires, des bonnes batteries...", détaille Thomas. L'objectif est de passer le plus de temps possible dans la nature.

Un projet humanitaire sur la route

Leur seule inquiétude concerne l'ouverture des frontières, avec l'épidémie de Coronavirus. Ils gardent un œil sur l'actualité et n'ont pas fait de plan de route précis, pour rester flexibles.

Mais la famille est attendue en décembre en Bulgarie, pour apporter des jouets dans un orphelinat géré par l'association Bonne Mine. Le couple voulait donner une dimension sociale à ce voyage, et pouvoir y associer leurs enfants. Ils pourront s'impliquer en jouant avec les pensionnaires pendant quelques jours.

Thomas et Vanessa espèrent passer l'été prochain dans les pays scandinaves. La famille et les amis devraient les rejoindre sur le trajet pour partager leur aventure quelques jours. En attendant, ils pourront suivre leur périple sur leur blog et sur les réseaux sociaux.

Au retour, Thomas et Vanessa imaginent monter un projet professionnel ensemble, peut-être dans le tourisme... mais il est encore trop tôt pour en parler. Pour le moment, place au voyage !