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SOLIDARITÉ - Cette association aide les mal-logés à s'installer durablement dans une nouvelle ville… pour une vie nouvelle.

En France, selon la Fondation Abbé Pierre, quatre millions de personnes sont mal-logées. De la personne sans-domicile fixe au parent seul qui vit avec ses enfants dans un studio, sans oublier le jeune étudiant contraint de rester chez ses parents, le mal logement a de nombreuses facettes. 

Une problématique que Nouvelle Ville Vie Nouvelle (NVN) tente d'enrayer depuis un peu plus de 5 ans en donnant une chance à ces personnes qui vivent en Île-de-France, avec un emploi instable, de changer de région pour vivre une vie meilleure.

Un nouveau départ dans une autre région

Entre 2014 et 2018, 191 ménages ont été accompagnés et 59 ménages ont été relogés. Parmi ces personnes, Madame Perret* qui a quitté l'Île-de-France au mois de septembre 2019. “Je n'avais pas de logement, j'étais à l'hôtel avec ma fille et je ne travaillais que ponctuellement. Je voulais offrir à ma fille un cadre de vie décent, dans un environnement moins stressant”, explique-t-elle. 

Pour mener à cette stabilité, NVN propose un accompagnement dans toutes les démarches afin que les personnes puissent être relogées en province pour prendre un nouveau départ et avoir une meilleure qualité de vie. “Les fondatrices se sont rendues compte que certaines personnes mal logées en Île-de-France souhaitaient partir de cette région mais ne savaient pas par où commencer, étant donné leur manque de ressources”, nous explique Andréa Ouvrard, conseillère en Economie Sociale et Familiale au sein de NVN.

Une recherche est menée en parallèle pour permettre à ces mêmes personnes de trouver un emploi stable dans leur futur ville de résidence. Depuis sa rencontre avec l'association, la situation de Mme Perret s'est améliorée. Grâce à l'aide fournie par NVN, elle travaille aujourd'hui dans un hôpital de la ville de Metz en tant qu'agent de service hospitalier à temps plein. “L'association m'a accompagné dans la recherche de cette formation et des possibilités d'emploi sur place”, raconte-elle. “J'ai pu me stabiliser et envisager sereinement ma vie professionnelle”. 

En contrepartie, les personnes concernées par ces problématiques cotisent annuellement entre 5 et 10 euros selon leurs revenus, pendant la période durant laquelle elles sont accompagnées. 

*le nom de famille a été changé à sa demande