18h39_fr
Matthieu Maurer - Publié le 8 mars 2021
ÉGALITÉ - Écologie, solidarité, architecture : revue des femmes que l'on a admiré en 2020.
Depuis 1977, le 8 mars est la journée internationale du droits des femmes (et non de la femme). Cette initiative officialisée par les Nations Unies est l'occasion de faire un bilan sur la situation des femmes dans le monde mais aussi de mettre en lumière les inégalités qui les concernent.
Chez 18h39, nous avons décidé de célébrer les femmes inspirantes, innovantes, solidaires et écolos dont nous avons croisé la route en 2020, car la visibilité est aussi importante qu'avoir des droits.
Lauriane Clément est journaliste, Elina Dumont est vice-présidente du comité de la rue chez Entourage et ancienne sans-abri. La première a écrit un guide pour tisser du lien avec celles et ceux qui dorment dans la rue, tandis qu'Elina lui a fourni de précieux conseils issus de son expérience. Un duo de femmes solidaires et engagées qui militent pour ne pas exclure davantage les personnes en situation de précarité.
À Corbas, en région lyonnaise, 27 membres du personnel de l'Ehpad Vilanova dont la directrice Valérie Martin, ont décidé en mars 2020 de se confiner avec les résident-es privé-es de visite de leurs proches. “Une adhésion spontanée. Ce matin-là nous sommes arrivés avec nos sacs de couchage et nos valises pour rester auprès des résidents”, a expliqué la directrice.
Chaque année, 220 000 femmes majeures sont victimes de violence au sein de leur couple selon l'Observatoire des violences faites aux femmes. Pour les aider à s'en sortir, l'association FIT - Une Femme, un toit que préside Séverine Lemière a mis en place un centre d'accueil et un programme de réinsertion. L'association a soutenu 60 jeunes femmes en situation d'exclusion sociale et victimes de tous types de violences sexistes et sexuelles.
“Quand elles viennent ici, c'est comme à la maison”, nous a expliqué Anne Kahlhoven quand nous l'avons rencontré dans les locaux du Tambour, le lieu d'accueil pour les femmes sans-abri qu'elle a créé à Lyon. Lieu unique en France, les femmes peuvent y prendre une douche, charger leur téléphone, faire le plein de produits d'hygiène, laver leurs habits mais surtout échanger, se confier et créer du lien. Chapeau !
Sans emploi quand l'épidémie de Covid-19 s'est abattue sur l'Australie, Emilie en a profité pour acheter et rénover un voilier. “Je n'avais pas un gros budget, alors il me fallait un bateau à rénover, moins cher. Et puis j'ai visité Dr. Feelgood, un Spacesailor 27 de 1986, j'ai craqué”, nous raconte la jeune fille. 7 mois plus tard, la jeune Française parcourt les côtes australiennes pour parfaire sa navigation. Elle confie : "Mon idéal n'est pas d'avoir une grande et jolie maison. Je me sens très heureuse dans mon petit espace, plein d'amour, avec une vue sur l'océan pour rien du tout."
Elle ne sait "ni changer une ampoule ni monter un meuble", pourtant Fanny Moritz, 32 ans s'est lancée dans l'autoconstruction de sa tiny house. Pas pour l'installer sur un terrain mais pour partir à la rencontre des Français-es. "L'objectif est de pouvoir sensibiliser un maximum de personnes à la réduction des déchets, à l'empreinte carbone et à promouvoir l'habitat alternatif", indique-t-elle.
Après avoir fait un burn out, la plupart des victimes retournent travailler comme si de rien était. Pour Rachel Liu, co-fondatrice d'Human Tempo, “quand on fait un burn out, on va voir un médecin qui nous dit de rester chez nous le temps qu'il faut. Mais c'est une vraie pathologie, on ne peut pas juste rester dans son canapé en regardant des séries et retourner au travail comme si de rien n'était.” C'est pourquoi, avec Virginie Perrot, elle a fondé un écolieu pour accueillir les victimes en pension complète. Plus d'information, juste ici.
“Il faut prendre des risques dans la vie ! Ça ne m'intéresse pas de roupiller dans un canapé. La peur c'est paralysant, ça n'avance à rien" : voici une phrase qui résume bien la philosophie de vie d'Elizabeth, architecte de 65 ans qui a construit seule et avec un budget très réduit, sa maison en A. Installée en Dordogne, cette féministe convaincue est persuadée que l'architecture doit s'adapter à toutes les bourses, même aux plus démunies.
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