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AMÉNAGEMENT - Dj et collectionneur, Lionel a dédié une pièce entière de sa maison à ses disques et à ses platines. Il en a fait un lieu de travail idéal.

Lionel connaît ses vinyles sur le bout des doigts. Rien qu'en voyant les pochettes, il a tout de suite la musique en tête. Depuis ses 17 ans (il en a 35 aujourd'hui), il a pourtant amassé des milliers d'albums.

Il en a rangé 5 000 dans une pièce d'une dizaine de mètres carrés, au premier étage de sa maison de Lille. "En sachant qu'il n'y a pas tout ici, j'en ai encore le double stockés dans l'entrepôt d'un ami", précise-t-il.

Avant d'emménager ici, en août dernier, son matériel et sa collection étaient éparpillés dans toutes les pièces de son ancien appartement. Cette fois, il a pu dédier une pièce entière à sa passion.

Une passion devenue métier

Il faut dire que la musique occupe maintenant toutes ses journées. D'abord en temps que Dj Dleek (à prononcer "délicat"), et aussi au sein du groupe Beat Slicer. Ils préparent d'ailleurs un EP pour cet été. "C'est un mélange de plusieurs univers, jazz, hip-hop, électro... avec des samples et pas mal de vrais instruments".

Ce savant mélange de styles se retrouve sur ses étagères : là, les albums de rap des années 90, ici les musiques du monde...

"Pourtant, je n'ai pas l'impression d'avoir tellement de vinyles !" Lionel ne plaisante qu'à moitié, il a fait pas mal de tri. Plus qu'une question de place, c'est l'expérience qui l'a amené à faire des choix, pour ne garder que les vinyles qu'il écoute et joue régulièrement.

Certains ont de la valeur, des originaux dans les 400 euros. Mais ceux qu'il a déniché pour 1 euro ont tout autant d'importance à ses yeux et sont traités avec la même attention. Ils sont rangés sans distinction de prix.

© Lisa Hör

Des vinyles bien casés

Lionel a pris le temps de trouver l'aménagement idéal pour sa collection : simple mais très pratique.

Les étagères aux grandes cases carrées, qui accueillent la majeure partie de ses albums, ont voyagé dans la pièce, avant de trouver leur place définitive. Chaque case mesure 33,5 cm de côté, juste ce qu'il faut pour y ranger les pochettes.

Les cases modulables posées sous la fenêtre sont de même dimension, mais il ne les recommande pas : avec leurs angles arrondis elles "abîment un peu les pochettes".

Dans la longueur de la pièce, Lionel a aménagé un bureau à l'aide d'une grande planche. En dessous, encore des caisses remplies d'albums. Son astuce pour pouvoir y accéder facilement : des tréteaux en rectangles, plutôt qu'en triangles (ceux-ci, avec des pieds, peuvent aussi très bien faire l'affaire).

© Lisa Hör

La table de mixage, quant à elle, est installée sur un plan de travail destiné à la cuisine, en bois, épais et solide.

Le support en métal pour son ordinateur portable est plus classique : c'est un accessoire indispensable des Djs. Le sien ne lui a coûté qu'une quarantaine d'euros, car il doit être dévissé pour être transporté.

Les enceintes sont simplement posées sur des pieds réglables, ce qui lui a évité de percer le mur.

Cette pièce, dans laquelle il se sent si bien, c'est un peu comme son "bureau". Quand il ne part pas en quête d'un nouveau trésor chez les disquaires, il y passe ses journées, à s'entraîner et à rechercher de nouveaux sons.

Et aucun risque de déranger des voisins peu mélomanes. Il a choisi de travailler dans une pièce qui donne sur le jardin, sans mur mitoyen. Le quartier est calme, et lorsqu'il fait une pause dans son mix, on entend les oiseaux... De quoi inspirer de nouveaux morceaux ?