| |

CONSEILS - L'UFC-Que Choisir révèle dans une enquête que les étiquettes énergétiques des logements sont souvent mal attribuées. Suivez ces conseils pour vérifier la fiabilité d'un DPE.

Une nouvelle enquête de L'UFC-Que Choisir dénonce le manque de fiabilité des diagnostics de performance énergétique (DPE).

L'association a fait auditer 7 maisons par plusieurs diagnostiqueurs certifiés. Chacune d'entre elles s'est vu attribuer des étiquettes énergétiques différentes à chaque nouveau contrôle. Pas très fiable...

Problème : le DPE a souvent un impact sur le prix du bien. Et il doit être obligatoirement fourni par le vendeur ou le bailleur au moment d'une vente ou d'une location. Il évalue la quantité d'énergie et de gaz à effet de serre consommée ou dégagée par un logement.

D'une classe à l'autre, on observe une différence sur le prix de vente de 5% en moyenne, note Elisabeth Chesnais, journaliste qui s'est chargée de cette enquête pour le magazine UFC-Que Choisir. De l'étiquette E à l'étiquette F, ou de F à G, il y a même un écart de 11%, c'est énorme !

Puisque s'adresser à un diagnostiqueur certifié ne suffit pas à s'assurer de la qualité du DPE, comment les vendeurs, acheteurs, ou locataires peuvent-ils s'y retrouver ?

Voici les conseils d'Alexandre Le Bail, conseiller info énergie au sein de l'Agence Locale de l'Énergie d'Indre-et-Loire.

Conseils aux vendeurs pour un DPE réussi

  • Préparez bien la visite avec le diagnostiqueur, en lui donnant les plans techniques (si vous les avez) et la liste des travaux qui ont été réalisés.
  • Soyez présent pendant la visite.
  • Veillez à ce que la visite soit suffisamment approfondie. “Certains diagnostiqueurs, parmi les plus onéreux, ont bâclé le travail en vingt minutes, en ne visitant pas le bien”, écrit l'UFC-Que Choisir dans son communiqué. Selon Alexandre Le Bail, il faut compter 1h - 1h30.

Voici les points qui doivent être inspectés pendant la visite :

  • la composition des parois,
  • l'épaisseur de l'isolant (au moins une estimation),
  • le vitrage (simple, double ou triple),
  • l'isolation de la toiture (si les combles sont accessibles),
  • le système de ventilation (mécanique ou simples grilles),
  • le mode de chauffage (pour une isolation équivalente, le DPE ne sera pas le même si le logement est chauffé au gaz, au fioul ou encore à l'électricité),
  • la chaudière (âge, entretien).

Conseils aux acheteurs pour vérifier leur DPE

  • Renseignez-vous sur les habitudes de chauffage des anciens occupants.

Si le logement a été construit après 1948, le diagnostiqueur établit un profil type de consommation énergétique grâce à un logiciel de simulation. Dans ce cas, aucun souci.

En revanche, si le logement a été construite avant 1948, il calcule la consommation énergétique moyenne, en se basant sur les factures des trois dernières années.

Le résultat obtenu peut alors recouvrir des situations variées. “La maison pouvait n'être occupée que 6 mois par an, ou il pouvait s'agir d'une personne âgée qui ne chauffait que certaines pièces”, illustre Alexandre Le Bail.

Dans ce cas, la moyenne calculée par le diagnostiqueur ne correspondra pas à votre consommation réelle après votre emménagement.

  • Vérifiez la précision des informations. Le diagnostiqueur doit donner au moins une estimation de l'épaisseur des parois. Si la mention “inconnue” revient trop souvent, c'est mauvais signe.
  • N'hésitez pas à venir dans un Espace Info Énergie avec votre DPE, pour l'analyser avec un conseiller. Ce service gratuit peut être très utile avant d'acheter. Vous obtiendrez également des conseils pour engager des travaux de rénovation énergétique.